L'Europe

Florence (Italie), novembre 2021

Après Varsovie, Prague et Vienne, Florence, en Italie, est donc la dernière étape de ce voyage. C’est une ville que j’attendais de voir avec impatience, non seulement parce que Michael Jackson y est lui-même passé, mais aussi et surtout car elle a la réputation d’être magnifique. Et je ne serai pas déçue … des deux points de vue !

J’arrive à Florence le lundi 1er novembre, sous la pluie. Ayant atterri à Pise, je prends le train jusqu’à Florence et j’espérais pouvoir admirer les paysages de la Toscane pendant le trajet, c’est donc raté !

Le mauvais temps et le changement d’heure font que la nuit tombe déjà lorsque je suis enfin à Florence. Je ne suis dans la ville que pour une journée et demie et j’ai tout de même l’intention d’en profiter.

Michael Jackson est venu deux fois dans la capitale de la Toscane, en mai 1988, pendant que son Bad Tour était en Italie, puis en janvier 2006. Les deux visites étaient d’ordre privé et on n’en sait que peu de chose (à lire ici).

Pourtant, en me dirigeant vers mon hôtel pour déposer les bagages, je m’aperçois que celui-ci est situé juste à côté du magasin de jouets dans lequel Michael avait fait des achats pour ses enfants en 2006. Pas étonnant que le nom de la rue me disait quelque chose au moment de la réservation. Un pur hasard tout de même ! Mais dès le lendemain matin, j’irai bien sûr voir la boutique.

La fin de journée est consacrée à la découverte de la ville. Je loge tout proche du Duomo, La cathédrale Santa Maria del Fiore, que je m’empresse d’aller voir. Cela faisait un certain temps que je voulais voir cette cathédrale majestueuse et je crois que je n’oublierai jamais ce moment où elle m’est apparue, au bout de la rue dans laquelle je marchais. Je me suis arrêtée net en disant simplement « oh m….. ». Je pense que je n’avais jamais rien vu d’aussi beau.

La Piazza del Duomo, dans le centre historique de Florence, est bien entendu remplie de touristes d’autant plus qu’il s’est enfin arrêté de pleuvoir. Je flâne dans les rues et j’arrive bientôt sur la Piazza Della Repubblica.  Dans une des rues adjacentes je repère le Hard Rock Cafe. Comme dans toutes les villes que je visite, j’y fais systématiquement un arrêt et si souvent, je ne trouve rien concernant la famille Jackson, cette fois-ci j’ai la surprise de voir un pantalon ayant été porté par Michael durant le Triumph Tour.

Après une bonne pizza (on est en Italie quand même !), je regagne ma chambre d’hôtel, le lendemain matin j’ai rendez-vous avec David 😉

Mardi matin, vers neuf heures, je suis devant la Galleria Dell’Accademia, proche de mon hôtel. Les billets réservés quelques jours plus tôt me permettent d’accéder rapidement au musée et sitôt les points de contrôle passés, il surgit devant moi, le David de Michel-Ange.

J’en avais vue une réplique il y a quelques années à Rome (à lire ici) mais je voulais voir le « vrai », cette imposante statue de plus de cinq mètres de haut (sans le socle) sculptée dans le marbre au début du 16ème siècle. La pièce maîtresse du musée, bien entendu superbement mise en valeur, au bout de la galerie des prisonniers (où se trouvent quatre des célèbres prisonniers de Michel-Ange) attire les foules. Et elle attira également Michael Jackson, en mai 1988, qui, entre ses dates de concerts en Italie, vient voir le chef d’œuvre de son maître et pose à ses pieds.

Je passe un certain temps à admirer cette statue, à regarder les détails. Les mains, les pieds, les muscles sont impressionnants. C’est toujours fascinant d’avoir devant soi un morceau d’Histoire et si bien entendu, j’imagine Michael Jackson, le Roi de la Pop, fasciné devant cette statue, j’avoue que contempler une des sculptures – si ce n’est LA sculpture la plus célèbre au monde – est un sentiment particulier, unique !

De nombreuses autres sculptures sont exposées, presque entassées, et je comprends vite pourquoi. La salle Gipsoteca Bartolini, que j’espérais voir, au premier étage du musée, car Michael y avait été photographié durant sa visite, est fermée au public et les sculptures qui s’y trouvaient ont été transférées au rez-de-chaussée.

Je repère donc le Narcisse, la statue que l’on peut apercevoir derrière Michael sur la photo de 1988.

La visite de la Galleria Dell’Accademia est finalement assez rapide (je suis un peu déçue d’ailleurs, je pensais visiter un musée un peu plus important) mais cela va finalement me laisser le reste de la journée pour parcourir la ville.

Je me rends directement chez Dreoni Giocatolli, le magasin de jouets repéré la veille. L’intérieur est immense, un véritable royaume pour enfants !

Je cherche particulièrement l’endroit où Michael avait été pris en photo et je m’approche d’un des vendeurs pour lui demander le renseignement. Il n’hésite pas à me l’indiquer mais lorsque je lui demande s’il était là lorsque Michael est venu, il hésite quelques rapides secondes et me répond d’un « non » qui signifie qu’il ne veut pas en parler !

Le temps de prendre mes photos et me voilà sortie du magasin avec déjà en tête deux autres adresses. Peut être  aurai-je plus de chance là-bas ?

Lors de ses deux séjours à Florence, Michael Jackson aimait se rendre chez des antiquaires pour faire des achats personnels.  Dans une ruelle proche du Ponte Vecchio (un autre immanquable de la ville), je repère l’un des magasins où Michael a acheté des copies de sculptures pour son ranch de Neverland, la Frilli Gallery. Et justement j’aperçois, de la rue, au fond du magasin, Le Mercure Volant de Jean Bologne (l’original est exposé au  musée national du Bargello de Florence), cette grande statue qui se situait devant l’entrée principale de la maison de Neverland (à lire ici).

Je me décide à entrer pour poser quelques questions. Au pire, on me répondra d’un « non » identique au vendeur du magasin de jouets ! Mais la jeune femme qui m’accueille me semble tout de suite très sympathique et lorsque je lui explique la raison de ma visite, elle se montre très enthousiaste. Et comble de chance, elle parle (très bien) le français !

Elle me sort immédiatement les livres d’or de la boutique et me montre les deux autographes laissés par Michael. Je savais qu’il en existait un, celui de 2006 (qui s’avère être en fait celui de 1988, la photo et la date de ce que j’avais trouvé ne correspondent pas !) et je suis agréablement surprise de voir qu’il y en a deux, pour chacun des passages de Michael. Et ces autographes sont d’autant plus intéressants qu’ils spécifient la date de la venue de Michael à Florence, des dates qui étaient approximatives jusque là.

Nous commençons à discuter des statues commandées par Michael, des œuvres qu’il aimait commander en double, me dit-elle. J’ai repéré dans la boutique la statue des lutteurs qui était dans le salon de Neverland.

La jeune femme m’indique qu’elle avait récemment trouvé une photo sur internet de cette statue chez Michael mais qu’elle n’avait jamais vu celle du Mercure Volant dans le parc. Je me fais donc un plaisir de lui montrer.

Elle m’évoque aussi une statue qui intéressait Michael, il avait demandé à acheter une reproduction en 2006 : L’enlèvement des Sabines de Jean Bologne (décidément, Michael semblait aimer cet artiste !). La commande ne se fera finalement pas mais elle me précise où je peux trouver l’original de cette statue à Florence. La vendeuse est vraiment passionnée d’art, et c’est tellement agréable de l’entendre parler que par moment j’en oublie même pourquoi je suis venue !

Elle me demande où sont toutes ces statues, ces œuvres que Michael avait. Je lui parle des hangars, dans des lieux tenus secrets, où sont entreposées les affaires personnelles de la star, et qu’elles sont probablement dans l’un deux si elles n’ont malheureusement pas été vendues aux enchères !

Nous parlons également bien sûr de Michael lui-même. Elle était trop jeune pour avoir été présente lors des passages du chanteur  mais son patron lui a raconté la folie qui entourait ses venues au magasin. En 1988, quelques fans étaient présents dans la rue, Michael n’avait pas hésité à descendre de la voiture au milieu de la rue et les saluer. En 2006, l’ambiance était tout autre. Michael sortait d’un long procès et voulait sa tranquillité. Lorsque la voiture est arrivée, elle s’est garée sur le trottoir de telle sorte que Michael avait juste à en sortir et pénétrer dans le magasin.

La jeune femme m’indique qu’elle a fait des recherches personnelles sur le personnage de Michael Jackson lorsqu’elle a su qu’il était venu au magasin. Si elle n’est probablement pas une immense fan du chanteur, on sent tout de même qu’elle ne s’est pas laissée influencer par ce qu’elle a lu dans les médias et qu’elle a une bonne opinion de Michael.

Notre conversation sera malheureusement interrompue par une cliente qui entre dans la boutique et qui n’a nullement envie d’attendre que l’on ait terminé ! Je me résous à partir mais la vendeuse me rattrape en me donnant sa carte. Elle aimerait connaître mon site et lire cet article et me demande de la recontacter dès qu’il sera en ligne. J’en profite donc pour la remercier à nouveau ici de son accueil et de sa gentillesse et surtout de sa passion. C’était un plaisir de l’écouter parler de Michael et d’Art.

J’adore ces moments de partage et je ressors de la boutique presque sur un petit nuage. La balade dans Florence continue vers le Ponte Vecchio. Je le traverse et arrive sur l’autre rive de l’Arno (le fleuve qui traverse la ville) car je souhaite me rendre au Palazzo Di Cosimo Ridolfi où Michael a aussi fait des achats en 2006.

Le bâtiment abrite une cour avec plusieurs magasins d’antiquaire. Je décide d’entrer dans le premier, Pratesi Antichita.

Je demande à la vendeuse si Michael Jackson est bien venu ici. C’est effectivement le cas, et elle me mène à son patron, un homme d’un certain âge, antiquaire renommé, qui parle très bien le français et qui était présent le jour où Michael est venu. C’est donc mon jour de chance !

La galerie est spécialisée dans l’art baroque. Des tableaux et sculptures sont exposés un peu partout dans la pièce et Giovanni Pratesi, le propriétaire, m’explique que Michael recherchait un tableau en particulier (dont je n’aurai pas le nom) mais qu’il ne pourra finalement pas l’acheter car celui-ci étant classé, il n’avait pas le droit de sortir d’Italie. L’antiquaire italien a alors conseillé au chanteur de se mettre en contact avec un artiste qu’il connaissait, Sergio Scatizzi, sans savoir s’il la fait (ce que l’on sait toutefois  c’est que Michael a vu une exposition de l’artiste à la Galerie des Offices à cette même période).

« Laissez-moi vous raconter une petite anecdote » me dit alors l’antiquaire. « Michael Jackson était à Florence pour un séjour privé. Il logeait à l’hôtel Westin Excelsior et l’hôtel m’appelle pour me demander si je peux fermer ma boutique pour un client exceptionnel. Je ne savais pas qui c’était mais j’ai accepté. Michael est arrivé en compagnie d’une jeune fille et d’une dame et la première chose qu’il m’a demandé c’est ‘est-ce que vous avez un salon ?’ Je ne comprenais pas pourquoi ! Il m’a alors expliqué qu’il arrivait de l’étranger, qu’il était très fatigué avec le jetlag, et qu’il souhaitait se reposer. Nous lui avons permis d’accéder à une pièce où il y avait un canapé. Il s’est allongé et il a dormi pendant deux heures !  Et nous avons attendu sans savoir quoi faire ! »

Le monsieur rigolait encore en me racontant cette histoire et je n’en revenais pas. Sacré Michael !

Je repars avec la carte de l’homme qui souhaite aussi pouvoir lire cet article. Je ne peux que le remercier d’avoir partagé ces instants qui rendent Michael Jackson un peu plus humain, loin de la star exubérante comme certains aiment le faire passer.

Une journée à Florence n’est pas assez pour apprécier les pépites dont regorge la ville. Impossible par exemple de visiter la Galerie degli Uffizi (la Galerie des Offices), l’un des plus riches musées du monde sans avoir réservé. Il y a également une file d’attente au Palazzo Vecchio. Je me contenterai  donc de le voir de l’extérieur, de la Piazza delle Signoria, la plus important place de Florence. Dans un coin de ma tête, j’ai gardé la recommandation de la jeune femme de la Gallery Frilli d’aller voir la Loggia dei Lanzi qui se trouve justement sur cette place. Plusieurs statues du musée des Offices, situé à proximité, y sont exposées dont la statue de Jean Bologne, L’enlèvement des Sabines, dont Michael avait souhaité acquérir une reproduction. Une magnifique sculpture qui évoque les débuts de l’histoire de Rome, peu après sa fondation par Romulus et ses compagnons.

Sur la place, à l’entrée du Palazzo Vecchio, il y a également une copie du David de Michel-Ange, rappelant que sa place d’origine était là, avant qu’il ne soit, pour des raisons de conservation, transféré à la Galleria dell’Accademia, au milieu du 19ème siècle.

Une autre copie de David, en bronze, est située sur la Piazzale Michelangelo, un belvédère qui offre un panorama magnifique sur les plus beaux monuments de Florence. Un lieu à ne pas manquer, notamment au coucher du soleil !

Florence est magnifique et mérite cette description qu’on en donne de « musée à ciel ouvert ». J’en ai eu un (trop) bref aperçu et il est évident que j’y retournerai.

Toutes les adresses des lieux cités à retrouver ici.

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