This Is Him

Michael Jackson et l’école

Michael n’a pas beaucoup fréquenté l’école, notamment en raison des shows qu’il donnait à travers le pays avec ses frères et parce qu’il ne s’y sentait pas à l’aise, à cause de sa notoriété.

La première école qu’il a fréquenté, à Gary, dans l’Indiana, est la Garnett Elementary School où il a notamment chanté Climb E’vry Mountain lors d’un spectacle de fin d’année, devant ses parents et son grand-père. Une performance, qui marque le début de sa carrière et qui a ému le public présent.

Michael garde quelques souvenirs de ses institutrices de l’école à Gary, il en parle dans son livre Moonwalk: « J’ai un souvenir très vague de l’école, si ce n’est le premier jour d’entrée à la maternelle, que j’ai détesté: je ne voulais pas quitter ma mère.
Par la suite, comme tous les autres, je m’y suis fait, et j’ai adoré mes institutrices. Elles étaient toujours très douces et très affectueuses avec moi. Chaque fois que je passais d’une classe à l’autre, elles pleuraient et m’embrassaient en me disant que ça leur faisait beaucoup de peine que je les quitte. Je les adorais à tel point que je volais les bijoux de ma mère pour leur en faire cadeau. Elles étaient très touchées, mais quand me mère s’en est aperçue, j’ai du mettre un terme à ma générosité. Ce besoin que j’avais de leur donner quelque chose montrait toute la gratitude que j’avais pour l’amour que l’on me donnait »

Lorsque les Jackson 5 sont arrivés à Los Angeles, ils sont allés à la Gardner Street Elementary School à Hollywood. Michael y a passé deux ans, en 1969 et 1970.

Les deux années que les frères Jackson ont passées à l’école publique sont idéalisées par Michael et Marlon comme l’âge d’or de leur vie , mais en réalité, ils n’y étaient pas très heureux.

Michael a suivi les cours de 6th grade à la Gardner Street Elementary de Los Angeles, mais par intermittence à cause de son emploi du temps. Il ne faisait que de brèves apparitions dans la classe selon les concerts qu’il donnait.

Laura Gerson, son enseignante raconte : « Un jour, j’enseignais aux enfants une chanson avec une harmonie en trois parties et j’ai joué un bémol qui m’a fait dresser les cheveux sur la tête. Michael a écarquillé les yeux. Personne d’autre dans la classe n’a relevé. Il ne parlait jamais de lui-même. De temps en temps il disparaissait et on le voyait à la télévision. »

Pour son 5th grade, en 1971, Michael rejoint le collège Emerson Junior High où ses frères sont déjà scolarisés. Ils ne passent que quelques mois à Emerson, lorsqu’ils reçoivent des menaces de mort, Joseph décident de ne plus mettre ses fils dans des écoles publiques.

Les garçons ne contestent pas cette décision ; ils voulaient s’en aller, de toute façon. « Il y avait toujours une foule de gamins dans le couloir, qui se pressaient pour jeter un œil dans la classe », rapporte Marlon. « C’était gênant, et effrayant. »

Dès lors, les  garçons fréquenteraient des écoles privées ou bénéficieraient de cours particuliers à domicile. Ils sont notamment allés dans une école privée destinée aux enfants de célébrités, la Walton School.

Michael en 1971 à la Walton School

Michael en 1972 à La Walton School

Un de ses professeurs témoigne, en 2010, pour la vente aux enchères d’un des chapeaux que Michael portait toujours à l’école.

De 1972 à 1974, Michael fréquente la Montclair Prep High School, le lycée où il fera la connaissance de Kathy Hilton (la mère de Paris, avec qui il restera ami). Un de ses professeurs témoigne: « Le jeune Jackson était un très bon étudiant, très curieux et populaire auprès des filles. Il acceptait  même de temps en temps de montrer ses pas de danses à l’école. »

Les notes de Michael à la Montclair Prep High School:

La loi de Californie exige pour les enfants qui travaillent un minimum de trois heures d’enseignement par jour. Rose Fine fut la préceptrice des enfants Jackson dès que leur célébrité les empêcha de fréquenter une école normale. En tournée, ils passaient leur temps à réviser pour les examens qu’ils passaient dès leur arrivée à l’hôtel.

« Pour qu’ils ne prennent pas de retard dans leurs études, ils avaient une préceptrice qui voyageait avec eux : Rose Fine. Avant le départ, les garçons recevaient leurs devoirs des professeurs ; Mme Fine s’entretenait avec chacun de leurs professeurs pour savoir où ils en étaient dans chaque matière. Puis, quand ils étaient sur les routes, elle leur demandait de se présenter tous les cinq devant sa chambre d’hôtel le matin pour deux ou trois heures de travail. Sa chambre devenait une version moderne des écoles à classe unique… » 

A mon agréable surprise, les garçons – qui étaient tous des élèves meilleurs que la moyenne en Indiana – obtinrent des notes encore plus élevées en Californie. Tout le mérite pour cela revient à Mme Fine, dont le dévouement envers les garçons ne connaissait aucune limite. « J’ai l’impression d’avoir été leur mère dans une autre vie », me dit-elle un jour et, en réalité, elle se comportait comme une seconde mère pour eux pendant les tournées. Elle les accompagnait dans leurs visites touristiques et dans leurs séances de shopping, essayant même de s’assurer qu’ils aillent se coucher à une heure raisonnable. » Katherine Jackson, Jackson et Jackson, histoire d’un rêve, 1992.

« Puis ce fut l’Afrique. Nous avions lu des choses sur l’Afrique parce que notre professeur, Melle Fine, nous préparait des leçons sur chaque pays que nous devions visiter, portant sur la géographie, l’histoire et les coutumes de ces pays. » Michael Jackson, Moonwalk.

LaToya Jackson rapporte également une anecdote dans son autobiographie: « Chaque matin, après le petit déjeuner, Mme Fine nous demandait si nous avions mangé. Evidemment, Jermaine et Randy répondaient non. Comme ça, le début des cours était retardé. Alors cette bonne mama juive, qui ne concevait pas qu’on puisse étudier le ventre vide, nous commandait de la nourriture. Nous étions morts de rire. Elle était un peu notre seconde maman. D’ailleurs, Michael s’arrangeait pour qu’on lui envoie des fleurs, le jour de la Fête des Mères ». 

Michael a gardé une très grande affection pour sa tutrice Rose Fine , qui lui a appris énormément. Il continuait à l’assister financièrement jusqu’à la fin de sa vie.

Il en parle dans le livre The Michael Jackson Tapes, au cours de ses conversations avec Shmuley Boteach. Voici quelques extraits:

MJ :… Rose Fine est juive et elle était ma chère institutrice qui voyageait avec moi et mes frères à l’époque de Jackson 5. Après les shows, je me précipitais vers elle et dans sa chambre on lisait des livres et on buvait du lait chaud ; j’avais vraiment besoin de ça. Elle me disait toujours que la porte de sa chambre était toujours ouverte et elle me donnait refuge.
Shmuley Boteach : Vous croyez qu’elle vous considérait comme son fils ?
MJ: Elle m’appelait son fils […]
SB : Elle vous a offert un amour inconditionnel ?
MJ : oui.
SB : Vous croyez qu’entre deux personnes qui ne sont pas mère et fils par le sang, puisse exister un amour inconditionnel ?
MJ : Oh mon Dieu, oui, bien sûr. Je crois que c’était elle qui m’a appris ça. Je l’ai vu et l’ai ressenti. Le sang, les races, les croyances, les couleurs, tout ça ce n’est pas important. L’amour, c’est l’amour. Il brise toutes les frontières et vous le reconnaissez tout de suite. Je le vois dans les yeux des enfants. Lorsque je regarde les enfants, je vois de petits bébés sans défense. Ils sont si aimables. Comment peut-on leur faire mal ?
[…]
SB : Rose Fine qui n’est pas votre mère, elle a pu quand même vous donner de l’affection maternelle ?
MJ : Oui et j’en avais besoin. J’ai une mère fantastique mais lorsque j’étais jeune je n’étais que rarement avec elle. Je la considère comme une fée mais moi j’étais toujours loin ; j’étais en tournée, concert après concert, aux USA ou à l’étranger, dans des clubs, toujours loin. Rose était tout le temps avec nous depuis les premières tournées des Jackson 5 jusqu’à ce j’aie eu mes dix-huit ans.
SB : Et elle vous enseignait tous les jours ?
MJ : Oui.
SB : Elle vous enseignait des matières comme les mathématiques ? L’anglais ? Elle vous enseignait tous les cinq en même temps ?
MJ : Oui, elle nous enseignait à nous tous, trois heures par jour. Elle a enseigné Janet aussi.
(Rose est morte mais Michael ne lui a jamais demandé son âge. Il croyait qu’elle était morte à l’âge de quatre-vingt-dix ans.)
MJ : … ça m’a fait mal ; je suis allée la voir et devant la porte je lui ai dit « Bonjour Madame Fine. C’est Michael » mais elle ne m’a pas reconnu et m’a dit que ce n’était pas vrai, que je n’étais pas Michael. Ça fait mal une chose pareille. Vieillir n’est pas toujours gai, c’est plutôt triste […]
Rose est décédée cette année. Janet et moi avons payé pour l’infirmière et pour les soins qu’elle a reçus ; ou bien si sa télé tombait en panne ou si sa maison avait besoin de réparation. On couvrait ses frais. Maintenant c’est son mari qui est malade et moi je m’en occupe. Puisque nous l’avions toujours considérée comme notre mère alors on s’en est occupé car on s’occupe de sa mère. 
SB : Vous avez vraiment senti comme cela ?
MJ : Absolument. Elle était plus qu’une institutrice. J’étais vraiment fâché contre moi-même car au moment de sa mort, je n’étais pas présent. J’étais loin et je ne pouvais pas aller vers elle.
 

En 1989, Michael Jackson est revenu à la Gardner School de Los Angeles. En octobre 1989, Michael a été honoré comme étant l’élève le plus célèbre dans l’histoire de l’école. A cette occasion il vient prononcer un discours. L’Auditorium de l’école est renommé en son nom et le chanteur dévoile le « Michael Jackson Auditorium » ce jour-là. Il laissera aussi son autographe dans la salle de classe qu’il a à l’époque occupée, aujourd’hui devenu « The Michael Jackson Lab » (à lire ici ma visite de l’école). Son ancienne institutrice à la Gardner School, Laura Gerson, et Rose Fine étaient présentes pour l’occasion.

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