Une journée à Neverland avec les associations Dream Street et Make-A-Wish, juillet 1990
La fondation Dream Street est une association américaine de bénévoles, créée à Los Angeles en 1987, par le philanthrope et homme d’affaires William Grubman et sa soeur, Patty, qui propose aujourd’hui des programmes de camping à l’échelle nationale pour les enfants et les jeunes adultes atteints de maladies chroniques et potentiellement mortelles. Les enfants atteints de cancer ou d’autres maladies graves ont ainsi la possibilité de pratiquer des activités qu’ils ne pourraient pas toujours faire en raison de leur maladie.
« Dream Street transforme le rêve d’avoir des activités normales de l’enfance en réalité. C’est un environnement dans lequel aucun enfant n’est mis de côté ou n’a à s’inquiéter de se sentir différent », tel est le credo de l’association depuis plus de 35 ans.
Dream Street met en place des camps d’été en Arizona, en Arkansas, en Californie, dans le Massachusetts, le Mississippi et le New Jersey. Les sessions de camping sont gratuites pour les participants. Le personnel médical, présent en permanence pour que les enfants n’interrompent pas leur traitement, est composé également de bénévoles.
Ci-dessus les logos de la fondation, à gauche celui des années 80 (vu sur les -shirts des enfants sur les photos ci-dessous) et à droite, le logo actuel.
Le 21 juillet 1990, Michael Jackson accueille dans son ranch de Neverland des enfants de la Dream Street Foundation, ainsi que des jeunes de la Make-A-Wish Foundation. Le chanteur était très impliqué avec cette dernière fondation, qu’on ne présente plus, il a à plusieurs reprises ouvert les portes de son ranch à des enfants de cette association et même accueilli certains dans sa propriété d’Encino au début des années 80 (à lire ici).
Quarante cinq enfants venant des quatre coins des Etats-Unis mais aussi d’Angleterre et de Russie viennent donc passer la journée à Neverland et Michael Jackson est présent auprès d’eux. Michael a indiqué qu’il soutenait la fondation Dream Street car il « accorde de l’importance au fait d’être un enfant et de pouvoir s’amuser. »
Jamil Campbell-Pompey était l’un de ces enfants. Le petit garçon était l’un des plus jeunes, il avait à peine trois ans et n’a que peu de souvenir de ce moment mais sa photo auprès de Michael a fait le tour du monde.
Jamil a conservé la casquette qu’il portait à l’époque, qu’il garde précieusement ainsi que cette photo, et c’est sa famille qui lui a raconté ce moment à Neverland. « J’aimerais pouvoir me souvenir de cette rencontre et de sa voix, ses mots gentils. J’ai souvent pensé à l’hypno thérapie pour m’aider à retrouver la mémoire. » Jamil a souvent évoqué cette frustration à essayer de se souvenir de ces moments et des problèmes de santé auxquels il a été confrontés.
Jamil est né en 1987, séropositif. Il a contracté le sida par sa mère biologique. Adopté à l’âge de trois mois par un couple de femmes, ce sont ses mamans qui lui ont permis de rencontrer Michael Jackson par le biais de l’association Make-A-Wish.
La plupart des enfants qui se voient accorder un vœu par la Make-A-Wish Foundation ou par l’association Dream Street n’ont pas une espérance de vie importante. « Les médecins ne s’attendaient pas à ce que je vive longtemps, mais j’ai déjoué tous les pronostics », explique Jamil. Le bambin autrefois assis sur les genoux de Michael Jackson est aujourd’hui devenu un homme de 36 ans et continue son combat contre la maladie. Il refuse de perdre espoir. Et il croit fermement que cette journée passée à Neverland l’a aidé. « Michael a toujours eu une grande place dans ma vie et cela ne changera jamais. »
Des photos dévoilées récemment montrent Michael entouré des enfants de la Dream Street Foundation, portant le t-shirt avec le logo de l’association de l’époque, un moment que ces jeunes non plus n’auront sans doute pas oublié. Jamil Campbell-Pompey se demande souvent si ces enfants ont eu autant de chance que lui et ont pu poursuivre leur vie, et si c’est le cas il souhaiterait un jour pouvoir retrouver l’un d’eux, et probablement évoquer cette journée qui les a tant marqué.
Sources: tinaquizon.wordpress.com/dreamstreetfoundation.org/ Merci à Matilde (Facebook) pour les photos ci-dessus.