Les Jackson 5,  Michael Jackson

Motown 25, le premier Moonwalk de Michael Jackson, 25 mars 1983

Le 25 mars 1983, Michael entre dans la légende  grâce à sa prestation au Motown 25!

Pour célébrer le 25ème anniversaire de la création de Motown, la célèbre maison de disques créée par Berry Gordy à Detroit (Michigan) en 1959 (et oui, si on fait le calcul, l’émission aurait du avoir lieu en 1984 !!! Mais certains argumentent que Gordy a commencé à concevoir son label dès 1958), une émission hommage est produite par Suzanne de Passe.

Motown 25: Yesterday, Today, Forever est enregistré au Pasadena Civic Auditorium le 25 mars 1983 et diffusée  à la télé le 16 mai sur NBC.

Certains évoquent la date du 9 avril pour l’enregistrement de ce show, comme l’évoque Michael dans Moonwalk.  Pourtant le ticket ci dessus indique bien le 25 mars 1983. Il semble que le 9 avril corresponde à la date du montage du show qui sera diffusé à la télévision le 16 mai 1983.

Plusieurs grandes stars de la Motown sont présentes : Jr. Walker, Marvin Gaye, Mary Wells and Martha Reeves, The Miracles, Stevie Wonder, Diana Ross & The Supremes, The Temptations and The Four Tops et bien sur Michael Jackson et les Jackson Five (avec Jermaine et Randy).

Lors de cette performance, les Jackson 5 (le nom du groupe sous le label Motown), qui se retrouvent pour la première fois au complet (et même plus, puisque Randy et Jermaine sont présents) interprètent un medley de leurs plus célèbres chansons: I Want You Back, The Love You Save, Never Can Say Goodbye et I’ll Be There.

Puis Michael prend le micro et annonce “les nouvelles chansons”. Il prend son chapeau et commence  à chanter Billie Jean. Un triomphe. Il exécute ce jour là une chorégraphie époustouflante et un pas de danse qui le rendra désormais célèbre : le moonwalk.

Il évoque ce moment dans son livre Moonwalk, sorti en 1988.

Michael parle également ce moment au cours de l’interview qu’il a accordée au magazine Ebony en 2007 (à lire ici).

Un autre grand moment reste votre prestation au show télé MOTOWN 25….

 J’étais en train de travailler sur Beat It, et il se trouvait que je m’étais installé au studio Motown – j’avais quitté Motown depuis plusieurs années. Ils s’apprêtaient à produire une cérémonie pour célébrer les 25 ans de Motown, et Berry Gordy est venu me demander si je voulais en faire partie. Je lui ai répondu ‘NON’. J’ai répondu non car j’avais d’autres idées pour Thriller. Berry a alors ajouté: « Mais c’est pour les 25 ans de Motown… » J’ai réfléchi et voilà ce que je lui ai proposé: « Je le ferai, mais à une seule condition: je veux chanter une chanson qui ne fait pas partie du catalogue Motown ». Il a répondu: « Laquelle? », je lui ai dit: « Billie Jean ». Il a accepté en ajoutant « Ok ». Je l’ai repris: « Tu vas vraiment me laisser faire Billie Jean? » « Oui », m’a-t-il répondu.

C’est alors que j’ai réuni mes frères pour lancer les répétitions. On s’est mis à travailler notre numéro, en sélectionnant les chansons pour le medley. Mais pas seulement cela: il fallait aussi travailler les angles des caméras. Je réalise et monte tout ce que je fais. Chaque plan que vous voyez vient de moi. Laissez moi vous expliquer pourquoi je dois travailler ainsi: je place 5, non, 6 caméras. Lorsque vous êtes sur scène – et peu importe le cadre de cette performance – si vous ne faîtes pas une captation propre, les gens ne la verrons pas. C’est le média le plus égoïste au monde. Vous filmez CE QUE vous voulez montrer au public, QUAND vous souhaitez qu’il le voie, COMMENT vous voulez qu’il le voie, et quelle JUXTAPOSITION vous voulez qu’il regarde. Vous créez l’intégralité du sentiment de ce qui est présenté, à travers vos angles et vos plans. Parce que je sais ce que je veux voir. Je sais ce que je veux voir revenir à l’écran. Je connais l’émotion que j’ai ressentie pendant telle ou telle performance, et j’essaie de recapturer cela en assurant le montage.

(….)

Mais pour revenir sur le Motown 25, une des choses qui m’a le plus touché est le moment qui a suivi ma prestation sur Billie Jean. Je n’oublierai jamais cela. Dans les coulisses, il y avait Marvin Gaye, les Temptations, Smokey Robinson et mes frères. Ils m’ont tous pris dans les bras pour m’embrasser. Richard Pryor s’est approché de moi et a dit [d’une voix très calme]: « C’est tout simplement le meilleur numéro que j’ai jamais vu ». C’était ma récompense. J’admirais ces personnes depuis mon enfance, et les voir ainsi me féliciter et me montrer à leur tour mon admiration, je me suis senti honoré. Le lendemain, Fred Astaire m’a appelé. Il m’a dit: « Je t’ai regardé hier soir, et j’ai enregistré l’émission. Je l’ai regardée à nouveau ce matin. T’es un sacré danseur! Tu les a mis sur le cul! ». Plus tard, quand je l’ai vu, il a fait ça avec ses doigts (Il mime un moonwalk, ses deux doigts glissant sur la paume de son autre main).

Je me rappelle très clairement comment j’ai exécuté ce numéro, et je me souviens m’en être voulu car ça ne ressemblait pas exactement à ce que je voulais: je souhaitais en faire plus. Mais plus une fois que j’avais fini. Un petit enfant juif est venu me voir dans les coulisses. Il m’a regardé et dit [sur un ton surpris]: « Qui t’a appris à danser comme ça? » [Rires] J’ai répondu: « Dieu, je pense… et les répétitions ». 

Les photos des répétitions.

4 Comments

  • Silvana Bosio

    I’d like to know how you could attend the performance. If tickets were sold to anyone or what. I’ve read that it was also a fundraising event for sickle cell. I also found tickets in the web and the souvenir program distributed to celebrity and entertainment industry guests. That implies that only people could afford such tickets could attend. Or were there any « ordinary » fans? Thanks so much!

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