En Afrique

Michael Jackson et l’Afrique : l’odyssée d’une vie

Dès l’album Thriller l’Afrique résonne dans les œuvres musicales de Michael Jackson. En reprenant le « Ma ma se Ma ma sa, ma ma coo sa » de la chanson Soul Makossa (1972), du saxophoniste camerounais Manu Dibango, dans son titre Wanna Be Startin’ Something en 1982, puis avec les paroles en swahili (langue d’Afrique de l’Est) « naku penda piya, nakutaka piya, mpenziwé », en introduction de Liberian Girl sur l’album Bad en 1987, ou encore avec l’Egypte Ancienne qui s’invite dans le short film de Remember The Time en 1991, Michael Jackson déclare au continent de ses ancêtres un amour qui ne fera que grandir.

Cette Afrique, ce berceau de la civilisation, « racines du rythme » comme il le confiait au magazine Ebony en 1992, Michael Jackson la parcourra à plusieurs reprises tout au long de sa vie, pour ses tournées, pour affaires et surtout pour son propre plaisir. Un continent qui lui retournera son admiration en le faisant roi, en 1992.

Note : exceptionnellement, cet article n’est pas organisé de manière chronologique mais plutôt selon les déplacements géographiques du chanteur. Par ailleurs certains séjours de Michael en Afrique ayant déjà été abordés sur le blog, un lien vous redirigera vers les articles concernés.

L’Afrique du Nord

1996 : History Tour

Si le continent africain est le grand oublié des tournées Bad et Dangerous, ce ne sera pas le cas avec le HIStory Tour. Michael Jackson remédie à cela en se produisant en Afrique du Nord, au début de la tournée, en 1996, et en Afrique du Sud pour la clôturer, en 1997.

– Maroc : Casablanca, le 21 juillet 1996

En juillet 1996, de retour d’Afrique du Sud, Michael Jackson s’arrête à Casablanca pour organiser ce qui aurait du être le premier concert en solo de la star sur le continent africain.

Le 21 juillet, l’avion de Michael Jackson atterrit presque discrètement à l’aéroport de Casablanca. La délégation qui entoure le chanteur n’est, elle, pas très discrète – le service d’ordre est assuré par les hommes de Mohamed Mediouri, le garde du corps personnel du roi Hassan II – et c’est une cinquantaine de personnes qui mènent la star au Sheraton Hotel de la capitale économique du pays.

Michael est là pour négocier deux dates de concert pour la tournée qui doivent avoir lieu au stade Mohamed V, situé au cœur de la ville. Il en profite cependant pour visiter la mosquée Hassan II, érigée en bord de mer, l’une des rares mosquées pouvant se visiter au Maroc. Une visite qui fera néanmoins polémique parmi les musulmans extrémistes.

Egalement curieux des coutumes locales, Michael, drapé d’une djellaba, aurait effectué, selon plusieurs témoins, une balade incognito dans le quartier des Habous, nouvelle médina de la ville.

– Tunisie : Tunis, le 7 octobre 1996

C’est finalement la Tunisie qui accueillera le premier concert de Michael Jackson au Maghreb, avec l’aide du producteur tunisien de Michael, Tarek Ben Ammar.

Organisé en très peu de temps, le concert de Tunis de la tournée HIStory vient remplacer les dates qui ont finalement été annulées à Casablanca pour des raisons officielles de sécurité.

Michael arrive à l’aéroport de Tunis Carthage le dimanche 6 octobre 1996, où des milliers de fans sont venus l’accueillir, ainsi qu’une haie d’honneur de cavaliers tunisiens.

Dès le 1er octobre, alors qu’il est aux Pays Bas, Michael diffuse un communiqué aux tunisiens où il exprime sa joie de venir jouer dans leur pays : « Ce concert aura une signification particulière pour moi parce que ce sera le premier que je donnerai en Afrique et dans le monde arabe. Les peuples et les pays de ces régions ont toujours eu une importance spéciale pour moi et j’ai toujours voulu chanter pour eux. Je suis particulièrement enthousiaste à l’idée que ce concert ait lieu en Tunisie, une nation paisible et tolérante qui accorde autant d’attention aux hommes, aux femmes et aux enfants. Les bénéfices de mon concert seront versés à une œuvre de charité nationale [le Fond National de Solidarité] qui aide les nécessiteux, voilà une source d’inspiration supplémentaire pour moi. »

Parallèlement à la diffusion de ce communiqué, un message vidéo pour annoncer le concert passe à la télé tunisienne : « Bonjour au peuple tunisien, je viens vous voir Insh’Allah le 7 octobre. Je suis impatient. Je vous aime tous tellement, au revoir. »

Michael séjourne à l’hôtel Abou Nawas, dans le centre de la ville – où est d’ailleurs déployée une immense affiche à son effigie – et ne fait que peu de visite lors de son passage à Tunis. Dès son arrivée, il est accueilli au palais présidentiel de Carthage, appelé aussi Palais présidentiel, pour une brève réception.

Le 7 octobre, il donne son concert au stade olympique El Menzah, devant plus de 60 000 personnes est un véritable succès.

Le 8 octobre, juste avant son départ pour la Corée du Sud, Michael Jackson visite le palais Ennejma Ezzahra, appelé aussi palais du baron d’Erlanger, du nom de son premier propriétaire, un Britannique passionné de la culture arabo-tunisienne.

Niché sur une colline de Sidi Bou Saïd, un village à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Tunis – qui n’est pas sans rappeler les îles grecques – le palais arabo-andalou abrite depuis 1992 le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes(CMAM), la phonothèque nationale, un espace muséal consacré au patrimoine musical tunisien, arabe et méditerranéen et un centre de recherche.

Michael est accompagné d’Omer Bhatti lorsqu’il visite le lieu, somptueux, de par sa situation mais surtout de par son architecture. Ce trésor de Tunisie est d’ailleurs surnommé l’Etoile Resplendissante.

Des photos à l’intérieur du palais avec le jeune garçon sont d’ailleurs bien connues dont celle dans un des salons, ou devant l’une des fenêtres bleues du palais.

Le chanteur signera le livre d’or du musée, installé dans le patio.

Michael aurait visité la médina de Tunis et dîné au réputé restaurant gastronomique Dar El Jeld mais aucune photo ou vidéo ne semble exister.

L’Afrique Centrale, de l’Ouest et de l’Est

Janvier – Février 1974: African Tour au Sénégal

La famille Jackson foule le sol africain pour la première fois en 1974, à l’occasion de concerts donnés à Dakar. Pour ce retour à leurs racines, les Jackson 5 choisissent donc le Sénégal qui leur permettra de visiter, non sans émotion, l’île de Gorée, avec la maison des esclaves, qui laissera un souvenir impérissable au jeune Michael.

Dakar (30 janvier) la Petite-Côte (Nianing, Fadiouth, le 31 janvier), Linguère ( ?) et l’île de Gorée (le 3 février)

Le récit du séjour à lire ici.

Février 1992: Come Back to Eden

Dix huit ans après le Sénégal, en 1974, Michael Jackson retrouve le continent africain pour un séjour qui n’est pas lié à une tournée. Ce périple de huit jours l’emmène dans plusieurs pays d’Afrique, à visiter des orphelinats, à la rencontre d’officiels et dont le point d’orgue sera le couronnement du Roi de la Pop dans le petit Royaume de Sanwi, au pied de l’arbre sacré du village Krindjabo.

Gabon : Libreville (11, 13 février), Oyem et Franceville (12 février),
Côte d’Ivoire : Abidjan (13 et 16 février), Royaume du Sanwi (14 février), Yamoussoukro (15 février)
Tanzanie : Dar es Salaam (du 17 au 18 février)

Le récit de ce séjour à lire ici.

L’Afrique Australe

1998 : Jackson Barden Enterprises Worldwide

Au début de l’année 1998, Michael Jackson s’associe à Don Barden, un homme d’affaires américain, afin de créer des complexes de divertissement à travers le monde. Un partenariat qui a donné naissance à la JB [Jackson Barden] Enterprises Worldwide et qui va mener les deux hommes, entre autre, en Afrique.

– Namibie : Windhoek, du 17 au 19 mai 1998

Le 17 mai 1998, Michael Jackson arrive dans la capitale namibienne avec Don Barden à bord d’un vol public affrété par Air Namibia. Son voyage est strictement motivé par le repérage de sites pouvant accueillir des casinos et des hôtels.

Michael doit également prononcer le discours d’ouverture du Forum Economique Mondial pour l’Afrique Australe qui débute à Windhoek le même jour. Comme il fallait s’y attendre, Michael revient, dans son allocution, sur les droits des enfants et a rappelé aux chefs d’Etat présents que la situation des enfants s’est aggravée et que plus de cent millions d’enfants sans abri et des millions d’autres souffrent de malnutrition et de mauvais traitements.

La venue de Michael en Namibie créé des scènes d’hystérie, à l’aéroport et dans le centre ville, comme il y en a rarement eu dans le pays.

Peu après son arrivée, Michael est accueilli à la State House, alors résidence officielle du président namibien, Sam Nujoma. Sont également présents Theo-Ben Gurirab, le ministre des affaires étrangères et Nangolo Mbumba, le ministre des finances.

Après ces rencontres officielles, Michael s’offre un bain de foule en visitant la ville. Sous un déluge d’acclamations, il descend en voiture puis à pied Independance Avenue, l’artère principale de centre-ville. Il souhaite se rendre au Post Street Mall, un centre commercial mais, pour des raisons de sécurité, doit rebrousser chemin.

Il prendra tout de même le temps de saluer les fans de son van stationné dans l’avenue avant de se diriger vers le Marché de Soweto. Sa visite dans ce marché pittoresque ne pourra cependant avoir lieu, toujours en raison de l’hystérie qui règne.

Le soir, Michael dîne au Restaurant O portuga, l’un des plus ancien restaurant de la ville, qui propose une nourriture angolaise et portugaise. Des photos de ce passage sont d’ailleurs affichées sur les murs du restaurant.

La journée du 18 mai est consacrée à la raison principale du déplacement de Michael Jackson et Don Barden : le repérage de sites pour leur projet, ce qui les mènera jusqu’à la frontière entre la Namibie et l’Angola. Michael prend tout de même le temps de se rendre dans un orphelinat, à Khomasdal, dans la banlieue de Windhoek, une visite qui a provoqué de nouveaux mouvements de foule.

Dans les années 70 et 80, la Namibie est devenue une terre d’asile pour les réfugiés et victimes de guerre d’Angola, le pays voisin. Ce qui a eu pour conséquence un nombre croissant d’enfants orphelins et abandonnés. L’association nationale « SOS Children’s Village Association of Namibia » a été fondée en avril 1984 en Namibie et la construction du premier village d’enfants, SOS Children’s Village a vu le jour la même année à Khomasdal.

Le village d’enfants comporte à l’époque un peu plus de 120 enfants qui reçoivent une assistance médicale, une éducation et un logement. Michael apporte un cadeau pour chacun d’eux, ainsi qu’un grand poste de télévision et une caméra pour le centre et fait un don de 20 000 dollars.

Les enfants attendaient Michael avec impatience et il passera quarante minutes à visiter l’orphelinat, à discuter avec les enfants et à signer des autographes.

Le lendemain, le 19 mai, Michael Jackson assiste à une cérémonie étonnante : la remise de Chevrolets au gouvernement namibien. Plus de 800 voitures américaines ont ainsi été délivrées à la Namibie dans le cadre d’un contrat entre la Barden International, une des sociétés de Don Barden, et la Namibie.

Durant ce séjour, Michael aurait séjourné au Windhoek Country Club Resort, un superbe complexe hôtelier dans le sud de la capitale namibienne. Ci-après une photo avec le manager de l’hôtel depuis son ouverture en 1995, Paddy Brearley.

Michael Jackson et Don Barden seraient revenus prospecter en Namibie, du 14 au 16 juillet 1998, mais aucune photo ne semble exister de ce séjour…

– Swaziland : Mbabane, les 17 et 18 juillet 1998

Le Swaziland, officiellement Royaume de Swaziland, et aujourd’hui appelé Eswatini, est un petit pays – dernière monarchie absolue africaine – enclavée entre le Mozambique et l’Afrique du Sud.

Michael Jackson et Don Barden débarquent à Mbabane, la capitale, le 17 juillet 1998, toujours dans le cadre de l’implantation d’un complexe touristique.

Les deux hommes rencontrent le roi de Swaziland, Mswati III pour discuter affaires : Michael souhaitait, selon un journal local, implanter un parc à thème Disney, dans la vallée d’Ezulwini, une vallée du nord-ouest du pays, aujourd’hui le principal site touristique du pays.

Michael, comme à son habitude, profite de ce passage pour rencontrer les enfants d’une école élémentaire.

Il séjourne dans la suite royale du Royal Swazi Sun Hotel, qui borde la vallée d’Ezulwini.

Il n’y a pas aucune photo connue de ces quelques jours au Swaziland. 

– Zimbabwe : Harare, les 16 et 17 novembre 1998

Michael Jackson atterrit à Harare, la capitale du Zimbabwe, le 16 novembre 1998 pour une visite privée de deux jours. Il est là à l’invitation du ministère de la défense du pays, et fait partie d’une délégation américaine venue remercier le gouvernement de sa collaboration pour maintenir l’ordre au Congo, pays proche qui tentait alors d’éviter la guerre civile.

Il loge au Meikles Hotel, un établissement cinq étoiles en plein centre ville de la capitale où les fans répondent bien entendu présents.

Toujours dans le cadre de ses projets d’investissement, mais cette fois sans Don Barden, Michael rencontre le couple présidentiel Robert et Grace Mugabe, et discute avec le président de la possibilité d’investir dans un complexe hôtelier près des chutes Victoria, l’un des lieux les plus touristiques du Zimbabwe.

Michael s’est rendu lui-même aux Victoria Falls, qu’il considérait comme l’un des plus beaux endroits sur Terre (il avait souhaité recréer les chutes en 3D dans son spectacle This Is It, selon Kenny Ortega) et en avait été très impressionné : « Je n’ai jamais rien vu de tel. Cela ne ressemble pas à ce que j’ai lu dans les livres d’histoire, lorsque j’allais à l’école. C’était vraiment très impressionnant » a-t-il déclaré.

Fin des années 90 : L’Afrique du Sud

S’il y a bien un pays que Michael aimait particulièrement en Afrique, c’est l’Afrique du Sud. Il y est venu très régulièrement dans la deuxième partie des années 90 et a même songé à s’y établir. Il y avait aussi des amis très proches, qui lui sont restés fidèles jusqu’au bout (à lire ici). 

Mais sa plus belle relation avec l’Afrique c’est finalement à un homme qu’il l’a offerte : le leader d’Afrique du Sud, Nelson Mandela.  L’amitié qu’il a entretenue avec celui qui est devenu une icône dans ce pays rongé par l’Apartheid a été sans faille et était aussi humble que pouvaient l’être ces deux grands hommes, qui chacun à leur manière, ont pourtant changé le monde.

– Sun City, entre 1996 et 1999

De 1996 à 1999, Michael séjourne à plusieurs reprises dans ce complexe de loisirs situé à l’ouest de Pretoria. En septembre 1999, il s’y verra même décerner un Kora All Africa Music Awards pour l’ensemble de son œuvre. La cérémonie récompense les artistes africains ou d’origine africaine, l’équivalent africain des Victoires de la musique.

Tous les séjours de Michael Jackson à Sun City à lire ici 

– Pretoria, juillet 1996 

Capitale de l’Afrique du Sud, Pretoria reçoit la visite de Michael Jackson lorsqu’il rencontre le président sud-africain Nelson Mandela dans sa résidence officielle, Mahlamba Ndlopfu, le 20 juillet 1996. La demeure de style Cape Dutch, un style architectural afrikaner traditionnel, est située dans le petit quartier de Bryntirion, à l’est du centre ville de Pretoria, quartier entièrement sécurisé et fermé car s’y trouve également la résidence du vice-président.

Dans un petit discours sur le perron de la résidence aux côtés de Mandela, Michael clame son amour pour l’Afrique du Sud.

– Johannesburg: juillet 1996, octobre 1997 et juillet 1998

Michael Jackson est à Johannesburg pour la première fois en juillet 1996. Il vient rendre visite à Nelson Mandela à l’occasion de son anniversaire et annoncer le passage du HIStory Tour en Afrique du Sud, lors d’une conférence de presse à Sun City.

Le jour de son arrivée, le 18 juillet, il se rend directement chez Nelson Mandela dans sa propriété du quartier résidentiel de Houghton. Il fait une apparition surprise à la fête d’anniversaire privée du leader sud-africain.

En 2018, un projet était en cours pour transformer Houghton Estate, l’ancienne résidence de Nelson Mandela, en un hôtel de luxe.

En fin de journée du 18 juillet 1996, Michael Jackson se rend dans le cimetière de Soweto, dans le township de Soweto, à 15 kilomètres de Johannesburg.

Ouvert en 1972, au plus fort de l’apartheid, le Soweto Avalon Cemetery est l’un des plus grands cimetières d’Afrique du Sud réservés aux noirs. Le chanteur dépose une gerbe sur le monument dédié aux centaines d’enfants morts dans les émeutes anti-apartheid de 1976, sous le regard de nombreux jeunes – et moins jeunes – sud-africains heureux de voir enfin la star dans leur pays.

L’année suivante, le HIStory tour se produit à Johannesburg les 10 et 12 octobre 1997, au J’Burg Stadium.

Michael arrive à Johannesburg le 8 octobre 1997. Il passe beaucoup de temps avec Lisa Marie Presley, venue le rejoindre, et ils visitent notamment ensemble le zoo de Johannesburg, appelé le Joburg Zoo, ouvert depuis 1904.

Enfin, le 19 juillet 1998, pour les quatre-vingts ans de Nelson Mandela et son mariage avec Graca Machel, Michael Jackson fait partie des deux mille invités présents à la réception qui a lieu au Gallagher Estate de Midrand, Johannesburg.

– Cape Town, octobre 1997 et mars 1999

La partie sud africaine du HIStory Tour commence au Cap, ville de la côte sud ouest du pays, avec deux concerts les 4 et 6 octobre au Green Point Stadium.

Michael arrive dans la ville le 2 octobre 1997. Il est accueilli par de nombreux fans à sa descente d’avion. Il loge au Table Mountain Hotel (aujourd’hui appelé The Table Bay Hotel), un palace tout neuf du nom de la célèbre montagne, faisant partie des Sept Merveilles de la Nature, qui surplombe la ville du Cap.

Ce jour-là, le chanteur décide de faire du shopping dans un centre commercial … à pied. Suivi par de nombreux fans et badauds très surpris, il fait notamment quelques emplettes chez un disquaire.

Le 3 octobre, Michael se rend dans un hôpital pour enfant, le Red Cross Children’s Hospital (à lire ici), et finira la journée au Two Oceans Aquarium (L’aquarium des Deux Océans), nommé ainsi car il est situé au point de rencontre entre l’océan Atlantique et l’océan Indien.

Le 7 octobre, Michael assiste au mariage de ses amis, Jerry Inzerillo et Prudence Solomon. La cérémonie a lieu dans la résidence de l’ambassadeur américain, James Joseph – qui célèbre l’union du couple – à Cape Town. Si Jerry Inzerillo et Prudence Solomon sont des personnalités connues en Afrique du Sud et dont le mariage fait parler, l’arrivée de Michael Jackson ne manque pas d’attirer toutes les attentions.

Garçon d’honneur, Michael a aussi le privilège d’accompagner la future mariée à l’autel.

C’est pour un discours officiel, dans une des salles de la résidence de Nelson Mandela, que le chanteur revient à Cape Town le 23 mars 1999 afin d’annoncer que les bénéfices des concerts MJ & Friends iront, entre autres, au Fond Nelson Mandela pour l’Enfance.

Genadendal est, encore aujourd’hui, la résidence du Président d’Afrique du Sud lorsqu’il est à Cape Town depuis 1994. C’est Nelson Mandela lui même qui l’a choisie alors qu’avant son arrivée au pouvoir, les présidenrs logeaient  dans la résidence Groote Schuur. Michael Jackson fait son petit discours dans la même salle officielle où le chef de l’état réunit habituellement ses ministres.

– Phokeng, le 11 octobre 1997

Accompagné de Lisa Marie, ses deux enfants et de ses parents, Katherine et Joe, Michael se rend dans la ville de Phokeng, proche de Sun City, entre les deux concerts de Johannesburg d’octobre 1997. Convié par le chef de la tribu Bafokeng Ka Bakwena, le peuple du crocodile, il est élu membre d’honneur de la tribu au cours d’une cérémonie solennelle, ainsi que ses parents (à partir de 1:13 dans la vidéo ci-dessous).

– Durban, le 15 octobre 1997

Ville de la côte Est d’Afrique d Sud, Durban accueille le dernier concert du HIStory Tour. Michael clôture cette tournée qui l’aura mené dans 35 pays et 56 villes devant 50 000 personnes au King’s Park Stadium.

L’engagement humanitaire en faveur de l’Afrique

Bien avant ses voyages réguliers sur le continent africain, Michael savait que l’Afrique était aussi un enjeu humanitaire.

En 1985, le chanteur co-écrit avec Lionel Richie et enregistre avec d’autres grands artistes américains le célèbre We Are The World afin de lutter contre la famine qui règne en Ethiopie.

En juin 1999, Michael Jackson et d’autres artistes donnent deux concerts de charité, l’un à Seoul, l’autre à Munich qui vont générer près de 3 500 000 dollars. Parmi les œuvres de charité auxquelles sont reversés les bénéfices se trouvent celle de Nelson Mandela, The Nelson Mandela Children’s Fund, dont le but est d’aider les enfants et les jeunes, en particulier les orphelins, victime du SIDA.

En 2004, Michael est à Washington. Il rencontre Chaka Fattah, un des membres Républicains du Congrès américain, afin de discuter du problème du SIDA en Afrique. Cet engagement lui vaudra de recevoir, le 1er avril 2004 à l’ambassade d’Ethiopie, le Golden Elephant Award, une récompense humanitaire en honneur à son travail de lutte contre le SIDA, de la AASA (African Ambassador’s Spouses Association).

Le 25 juin 2009, le monde apprend avec stupeur la disparition du Roi de la Pop. L’Afrique, loin d’être en reste, se souvient alors de ce fils, cet artiste noir qui a su conquérir le monde, mais qui n’a jamais oublié quelles étaient ses origines.

L’Afrique, « it’s home » (« c’est chez moi »), déclarait Michael Jackson en 1992, au magazine Ebony. Des mots tout simples mais qui résument bien ce que ressentait la star pour ce grand continent.

En 2017, sa fille Paris Jackson suivait les traces de son père en participant à un voyage caritatif dans le cadre de son implication dans la fondation de sa marraine Liz Taylor, The Elizabeth Taylor Aids Foundation. La jeune fille est ainsi allée à la rencontre d’enfants défavorisés au Malawi (Afrique Australe), des moments qu’elle avait partagés sur son compte instagram.

Star au grand coeur, Michael Jackson aura réussi à transmettre des valeurs qui lui étaient chères à ses enfants.

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