En Europe

Michael Jackson à Varsovie (Pologne): 2ème partie: mai 1997

Lorsque Michael Jackson quitte Varsovie, après son concert de septembre 1996, les polonais étaient loin de se douter qu’ils le reverraient dans leur pays quelques mois plus tard.

En effet, la star est de retour en mai 1997, non pas pour un concert, mais pour une visite d’affaires : Michael est à la recherche d’un lieu pour créer un parc d’attractions et envisage également d’acheter une propriété dans la capitale polonaise.

Marielle Tourel

Le 27 mai 1997, l’avion privé du chanteur atterrit à l’aéroport international d’Okecie, là même où il avait atterrit quelques mois plus tôt. A sa descente de l’avion, Michael est accueilli par Marielle Tourel, la jeune fille qui l’avait accompagné lors de certains de ses déplacements lors de sa première visite et qui passera le séjour avec lui.

Marielle est la fille de Jacques et Jolanta Tourel, un couple franco-polonais. Jacques Tourel, actuel président du World Trade Center de Varsovie, est à l’époque un homme d’affaires important. Il possède notamment le magasin de jouets Kidiland où Michael fait ses achats en septembre 1996 pour offrir des cadeaux aux enfants. C’est aussi lui qui sera le partenaire de Michael dans son projet de parc d’attractions dans le pays et son intermédiaire pour les négociations.

Marielle sympathise avec Michael dès leur rencontre en 1996. Leur relation ira au-delà de la visite de Michael en Pologne. La jeune fille le suivra en France, à Disneyland, où elle rencontre Debbie Rowe. Elle fait partie des enfants qui montent sur scène lors de Heal The World à Paris, en juin 1997.

« Il pensait vraiment que les enfants pouvaient améliorer le monde. (…) Ca a été une grande expérience [de le rencontrer]. Grâce à lui, mon enfance a été colorée. Il m’a appris à regarder le monde différemment. Il me traitait toujours comme un adulte, ne me parlait pas dans un langage enfantin, et faisait toujours en sorte que je me sente importante. (…) En dépit de son immense popularité, il avait de la considération pour les autres. C’était un homme normal avec un grand sens de l’humour. Il avait une voix très douce et c’était une personne délicate. Quand j’étais avec lui, il me faisait sentir que j’étais son amie. Michael était non seulement un grand héros mais aussi une très belle âme », dit-elle quelques années plus tard en évoquant leur amitié.

C’est donc ensemble que Michael et Marielle assistent à une représentation de danse folklorique par des enfants sur le tarmac de l’aéroport …

… avant qu’ils ne soient obligés, avec l’arrivée de la pluie, de monter précipitamment dans l’hélicoptère qui mène le chanteur à sa première visite d’agrément à Wilanow, à une dizaine de kilomètres au sud de Varsovie. Dans l’hélicoptère, il retrouve le maire de la capitale polonaise, Marcin Swiecicki, qui l’avait accompagné lors de son précédent séjour et qui sera à nouveau son guide durant ces quelques jours. Jacques Tourel est également présent.

Michael profite de ce vol en hélicoptère pour découvrir la ville de Varsovie.

Le séjour

Le chanteur est attendu au Willanow Palace. Construit au 17ème siècle par le roi Jean III Sobieski, le palais, avec son musée et son parc, est un haut lieu culturel polonais, une des plus belles perles de l’architecture baroque en Pologne et un témoignage de la splendeur passée du pays.

Le professeur Marek Kwiatkowski, historien d’Art, lui fait la visite du château. L’homme de renom dans le milieu culturel polonais sera d’ailleurs aux côtés de la star lors de la plupart des visites. Il avouera avoir été impressionné par l’intérêt du King of Pop pour l’histoire polonaise.

A Wilanow, Michael est particulièrement intéressé par les frises et la décoration du palais, comme dans la galerie des peinture, dans la salle à manger ou à la rencontre d’enfants dans la salle de bal.

Après la visite et quelques photos souvenirs avec les gardes du palais dont les costumes ont particulièrement plu au chanteur….

… Michael se rend ensuite au lycée Stefana Batorego, dans le centre de Varsovie, une des écoles les plus prestigieuses de Pologne, fondée en 1918, d’où sortent diplômés de nombreux noms de la vie publique polonaise.

Même s’il ne reste que très peu de temps sur place, en raison des examens qui ont lieu au même moment, Michael ne peut empêcher la cohue dans le couloir du rez-de-chaussée de l’école.

Il apparaitra au balcon d’une grande salle, acclamé par les étudiants.

Non loin du lycée se trouve Le Palais sur l’eau (appelé aussi Palais sur l’Ile, Palac na wodzie ou Pałac Na Wyspie en polonais), au sein du Parc Lazienki. Point de départ de la route royale qui le relie au palais de Wilanow, le Palais Royal sur l’eau a été une forteresse avant de devenir au 17ème siècle la résidence d’été des rois polonais. Le parc est quant à lui le poumon vert de la ville, ce qui en fait l’un des lieux préférés des varsoviens. Les nombreux paons en sont les attractions vedettes.

Ce sont d’ailleurs ces paons qui attireront l’attention particulière de Michael. Toujours entouré de la jeune Marielle et du professeur Marek Kwiatkowski, il signe le livre d’or …

… et profite des différentes salles du château :

Le cabinet des portraits,

La salle de bal,

La salle Salomon,

Sans oublier de saluer les fans qui l’attendent dans le parc.

Il fait ensuite une apparition dans un orphelinat, rue Tarczynska, afin de distribuer des cadeaux.

En soirée, Michael assiste, en compagnie du professeur Marek Kwiatkowski et du maire Marcin Swiecicki, à un récital de Chopin par le pianiste Bart Kominek, au théâtre Stanislas.

Situé dans le bâtiment de la vieille orangerie du Parc des Bains Royaux (Parc Łazienki), le théâtre est un pur joyau du XVIIIème siècle polonais, resté intact au milieu des décombres de la ville en 1945.

Après le récital, le maire remet à Michael les clés de la ville, un diplôme et une médaille à l’effigie de la sirène de Varsovie (La Sirène est le symbole de Varsovie et figure sur les armoiries de la ville).

« Je suis profondément touché et honoré. La Pologne est un endroit tellement beau à mes yeux et vous êtes des gens très sensibles, d’honneur, de courage et surtout avec beaucoup de classe. J’aimerais vraiment vivre ici. Je voudrais organiser une « Journée de l’Enfance » ici, un jour férié non seulement pour les enfants mais aussi pour les parents », déclare le King of Pop.

Il annonce aussi ce pourquoi il est revenu en Pologne, son projet de parc d’attractions et de loisirs destiné à la famille (a Family Theme Park) à Varsovie, destiné à divertir le peuple polonais mais également européen.

Après une nuit à l’Hôtel Mariott du centre-ville, dans la suite qu’il avait déjà occupée lors de son précédent séjour, la journée du 28 mai commence par un arrêt au Palais Présidentiel où Michael est reçu par Jolanta Kwasniewska, première dame du pays.

Lors de son passage à Varsovie en septembre 1996, l’épouse du Président avait accompagné Michael lors de sa visite d’un orphelinat et au cours de leur conversation ce jour-là, elle lui apporte tout son soutien dans son projet.

Dans sa quête d’une résidence en Pologne, le chanteur visite ensuite l’hôtel Bristol. Cet hôtel de luxe de Varsovie a été construit au tout début du vingtième siècle par Ignacy Jan Paderewski, l’un des pianistes les plus populaires et les plus appréciés au monde, devenu ensuite premier ministre Polonais, et qui en fût le premier propriétaire.

Il se rend ensuite à la mairie de Varsovie où, aux côtés du maire Marcin Swiecicki, et devant les caméras, il signe une lettre d’intention concernant la construction du parc de loisirs unique en son genre et déclare: « J’aimerais remercier le maire et mon ami Jacques [Tourel] qui a fait en sorte que ce rêve devienne réalité. J’ajouterais simplement que depuis mon enfance, j’ai fait six fois le tour du monde et aucun pays ne m’a touché comme la Pologne ».

Avant de quitter la capitale polonaise, Michael ne manque pas, comme il en a l’habitude, de se rendre dans un hôpital pour enfants, rue Litewska, les bras chargés de cadeaux (des achats faits dans le magasin de Jacques Tourel, Kidiland, la veille).

Un groupe de jeunes adolescents dansent pour lui au son de Billie Jean. Toujours suivie par Marielle, il remet ensuite personnellement les cadeaux aux enfants ainsi que des autographes.

« Michael Jackson s’intéressait aux problèmes des enfants, en particulier des petits malades et des orphelins. La star leur a remis des cadeaux d’une valeur importante. Les enfants ont d’abord été un peu timides mais le chanteur a su briser la distance. Il les a serrés dans ses bras, a dansé au rythme de la chanson que les enfants ont faite en son honneur », explique le photographe qui le suit (1)

Dans le service d’oncologie, la star interdit les caméras. Son photographe raconte : « Michael a demandé que seules les personnes les plus nécessaires l’accompagnent dans cette visite. Il ne voulait pas de caméras, pas de journalistes. Il voulait être aussi près que possible, au moins pour un moment, de ces enfants dont la santé et la vie ne tiennent qu’à un fil. Et soudain, quelque chose est arrivé, et j’ai compris pourquoi ces visites étaient la chose la plus importante pour Michael. Il était assis sur un lit d’hôpital et serrait un enfant malade dans ses bras. Ce que je voyais dans ses yeux n’était pas feint. Ce n’était pas une star qui faisait une visite à un hôpital parce que son manager l’exigeait de lui. Il souffrait avec l’enfant.

A un moment, il est entré dans la chambre d’un adolescent. Je ne peux pas décrire ce qui est apparu alors sur le visage de ce garçon. De l’enthousiasme? De l’amour? De l’incrédulité? Sur la table de nuit il y avait un livret entièrement recouvert de photos de Michael Jackson. Des photos découpées, des papiers mal imprimés. Mais tout à coup le héros de cet enfant était là, en personne, dans sa chambre. Peut-on seulement penser à prendre une photo dans un tel moment?
Michal a quitté l’hôpital secoué. Quand j’en ai parlé plus tard, avec le professeur Kwiatkowski, il m’a dit: « Tu sais, ce jour là j’ai vu Michael Jackson comme un être humain ».(1)

Michael quitte Varsovie mais il lui reste une dernière visite. Devant une haie d’honneur de pompiers polonais dont les costumes lui ont beaucoup plu (il aurait demandé à en obtenir deux exemplaires), il prend l’avion pour Wroclaw, troisième ville du pays.

Même s’il n’y fait qu’une brève apparition à l’aéroport, les fans et les curieux sont présents. Il reprend rapidement un hélicoptère en direction de Lubiaz, dans le but de visiter l’Abbaye.

Ancienne abbaye cistercienne de Silésie située à proximité du village, le monastère, qui date du 12ème siècle, est le plus grand bâtiment cistercien du monde. 

Toujours accompagné de Marielle Tourel et surtout du professeur Marek Kwiatkowski qui le guidera lors de sa visite, Michael passe 45 minutes à s’ébahir devant l’architecture baroque et les reliques. Il s’essaiera même à un petit « heehee » au milieu du Hall des Princes  pour tester l’acoustique !

Le chanteur, qui souhaite s’établir en Pologne, se voyait déjà propriétaire de cet ancien bâtiment, malgré les millions de dollars de restauration à prévoir.

Waldemar Dombrowski, qui était à l’époque directeur de l’Agence Nationale pour l’Investissement Etranger (il deviendra ensuite ministre de la Culture et est aujourd’hui directeur de l’Opéra National de Varsovie), faisait partie des officiels polonais à accompagner la star et explique que le problème n’était pas la distance (Lubiaz est à environ 5h de route de Varsovie). « Le bâtiment est impressionnant, énorme, mais il ne convenait pas à ses besoins. Les pièces utilisées par les moines sont nombreuses, il y avait de belles chambres,… mais même avec son imagination, il était difficile de voir cet endroit comme une maison. L’emplacement de la propriété est absolument fabuleux. Nous avions atterri en hélicoptère sur la zone, il était excité et curieux de voir cet endroit mais, vraiment, personne ne pouvait imaginer que c’était un endroit pour y vivre ». (1)

En soirée, la star s’envole pour Brême, en Allemagne, où, trois jours plus tard, elle donnera le premier concert de la deuxième partie du HIStory Tour.

Le professeur Marek Kwiatkowski

Cet homme qui a accompagné Michael Jackson tout au long de ses visites en Pologne en 1997 n’était pas du tout impressionné à l’idée de rencontrer le King of Pop. Mais il a découvert l’homme qu’il était au cours de ces quelques jours. Une rencontre qui s’est transformée en amitié et qui a permis à l’historien d’assister aux concerts du HIStory Tour à Paris. 

« J’ai reçu un appel du maire de Varsovie, Marcin Świecicki, qui m’a demandé d’accueillir Michael Jackson à l’aéroport et de lui montrer les monuments de Varsovie. Cela me convenait et j’ai accepté.

A l’aéroport, tout le monde était excité, il y avait une foule de fans et de journalistes. Ces derniers m’ont demandé si j’étais excité. Je leur ai répondu : « Excité ? Excité à propos de quoi ? De l’arrivé de Jackson ? Si c’était Jean-Sebastien Bach qui atterrissait, ce serait autre chose mais pas pour Jackson ».

Michael est sorti de l’avion et j’ai vu un homme étrange avec un chapeau noir et il a par la suite mis un masque sur son visage. L’accueil par un groupe d’enfants dansant la mazurka était sympa mais la pluie est arrivée et il a fallu se précipiter dans l’hélicoptère pour Wilanow, la première visite.

Je me suis assis sur le côté et je voyais Mr Jackson, entouré par un groupe de personnes, qui me regardait sympathiquement. J’ai appris qu’il avait eu des informations me concernant.

Le maire Świecicki lui montrait par la fenêtre de l’hélicoptère des zones où son parc pourrait se situer. Nous avons atterrit à Wilanow où nous attendait une foule de gens.

J’ai fait faire le tour du château à Michael Jackson. J’ai pu voir son intérêt des détails. Il était par exemple impressionné par les magnifiques frises, particulièrement dans le hall d’entrée. J’avais déjà servi de guide pour d’autres personnalités et il y en a peu qui les avaient remarquées.

Nous sommes allés en voiture au Palais de Lazienki que nous avons visité, toujours bien entourés de nombreuses personnes. Jackson a remarqué là aussi des détails variés. A un moment, il a demandé à ce que nous soyons seuls. Il m’a alors posé quelques questions à propos de l’histoire et de la situation de la Pologne. Ses questions étaient intelligentes. Il a retiré son masque et m’a parlé très gentiment.

Après le lycée Batorego, on a été conduit à un orphelinat. Il n’y avait que deux ou trois personnes avec lui et j’en faisais partie. Il a demandé à parler aux enfants. C’était assez étrange car il n’avait pas beaucoup parlé auparavant et là, il discutait avec les enfants. On lui expliquait ce que l’enfant demandait et il répondait avec une incroyable patience. J’ai compris qu’il était alors tout ce qu’il y avait de plus normal. Il n’y avait plus de masque, il irradiait de bonté. Les enfants était enchanté, l’embrassaient comme s’il était le Père-Noël, ils s’échangeaient des mots enfantins, plein de sincérité. Il avait le visage rayonnant.

Lorsque nous sommes allés à l’hôtel Mariott, il y avait une foule énorme. Je commençais à comprendre l’enthousiasme des gens, un enthousiasme qui commençait à me gagner. Je commençais aussi à être fier de marcher à ses côtés. En quelques heures, mon attitude à son égard avait changé (…).

Le deuxième jour, j’ai eu un appel du maire qui me demandait à nouveau d’être à l’aéroport. Michael avait décidé d’aller à Lubiaz et il voulait absolument que je sois là ! Dans l’hélicoptère j’étais assis en face de lui. Nous nous sommes regardés un long moment. Je pouvais voir son beau visage, ses yeux étonnants, ses lèvres, son nez. Je le regardais et je me disais : « quel homme est-il ? »  Dans ses yeux, je pouvais lire une gentillesse et une chaleur extraordinaire.

Juste avant le départ de Wroclaw, il m’a demandé quelle était la chanson que j’aimais le plus de lui. « Je ne sais pas », je lui ai dit, « je n’en ai jamais entendu aucune ». Il a été très surpris. « Vous n’avez jamais entendu mes chansons ? » « Non aucune ». « Très bien, je vous invite à mon concert de Paris ».

Et il l’a fait. Je suis allé à Paris avec la famille Tourel. Je logeais dans le même hôtel que lui, une suite luxueuse, proche de la sienne. (…) J’ai assisté aux deux concerts parisiens et j’ai pu constater la qualité de sa performance.

Pour dire vrai, j’ai toujours vécu avec de la musique. Grâce à la musique, j’ai découvert l’histoire de l’art. (…) J’ai toujours adoré la musique classique mais tout à coup, je découvrais tout autre chose, une combinaison de tous les arts : la danse, le mime, le chant, la musique, les effets, le design, les effets spéciaux, l’illumination et j’ai vécu une grande expérience. Cette expérience artistique que j’ai vécu ce jour là au stade de Boulogne, je ne l’avais jamais vécue à aucun autre concert ». (2)

Le projet de parc d’attractions

Ce projet pour la Pologne nait de la rencontre entre Jacques Tourel et Michael lors de son passage à Varsovie en 1996. Le maire de Varsovie, présent également lors de ce premier séjour en 1996, est associé au projet.

Lorsque le King Of Pop appelle un jour Tourel, il lui expose clairement son idée : « Écoute, voici mon idée, c’est ce que je suis, c’est mon âme, je pense toujours à la famille aux parents et aux enfants qui s’amusent ensemble. Le concept c’est ça. Je veux que la Pologne retrouve sa place sur la carte, elle a disparu de la carte, et toutes ces moqueries ces blagues « Polack » . Je veux donner à la Pologne une certaine classe, un honneur, je veux que les personnes qui viendront soient étonnées » .

Ce séjour de deux jours à Varsovie permet à la star, non seulement de montrer effectivement son intérêt pour la Pologne mais aussi et surtout de signer une lettre d’intention.

Cette lettre de seulement quatre phrases, signée de Michael Jackson et du maire Marcin Swiecicki, ne mentionne aucun prix. Mais le L.A. Times du 29 mai 2009 (3) indique que Tarak Ben Ammar, le manager de Michael à l’époque, estimait la contribution au projet de la star entre 100 et 300 millions de dollars, une somme modeste par rapport aux normes des parcs à thème occidentaux. Le montant ajouté par la Pologne restait encore inconnu.

Lors de son discours à l’Hôtel de Ville de Varsovie, le 28 mai, Michael déclare : « Mon rêve est de faire appel à l’enfant qui vit dans le cœur de chaque homme et de chaque femme sur cette planète et de créer quelque chose en Pologne de si unique et si rare qu’il ne pourra être vécu nulle part ailleurs ». (3)

La lettre engage également les deux parties à développer ce concept d’un centre de divertissement familial dans les douze mois à venir.
En partenariat avec le prince Al Waleed, de sérieuses discussions avaient également été entamées  dans certains pays comme la Chine, la Corée, l’Italie ou les Etats-Unis. Mais pour la première fois, Michael signe un engagement. La date du 1er juin 1999 est évoquée pour une ouverture, avec un développement qui s’étalera sur plusieurs années.

« La Pologne est sans aucun doute une priorité dans notre vision du monde du parc à thème », déclare Tarek Ben Ammar. « La demande est si grande: Des centaines de millions de personnes vivent autour de la Pologne. La [grande] la croissance économique. Le dévouement des polonais pour les enfants. Les valeurs de la famille. Et le manque de divertissement parce qu’ils viennent de changer leur économie. » (3)

« Ce sera un parc moderne, pas une répétition de ce qui a déjà été fait à Disneyland ou ailleurs » explique le maire. (3)

L’aéroport de Bemowo, là même où avait eu lieu le HIStory Tour en septembre 1996, est finalement retenu comme étant le lieu le plus adéquat pour ce projet. Appelé aussi le Warsaw-Babice airport (aéroport de Varsovie – Babice), il est situé à trente minutes à l’ouest de la capitale polonaise. Seul problème, c’est un aéroport militaire, administré par le ministère de la défense qui ne semble pas prêt à céder le lieu.

Le projet prend donc du retard, les tractations n’aboutissent pas. Finalement, le maire et les représentants de Michael en Pologne cherchent un autre terrain mais malgré les efforts de tous et les plans dessinés, en mars 2000, Michael annonce avec regret que le projet est suspendu.

L’exposition du photographe Czeslaw Czapliński en 2014

En juillet 2009, Czeslaw Czapliński publie un livre de 80 pages,  I Love You Poland, dans lequel il évoque son expérience auprès du Roi de la Pop.

Photographe polonais de renommée mondiale, auteur de nombreux portraits de stars internationales (le Pape Jean Paul II, Muhammad Ali, Maurice Bejart, Leonard Bernstein, Cindy Crawford, Catherine Deneuve, pour n’en citer que quelques-uns) , Czeslaw Czapliński est aussi un journaliste dont les articles sont publiés dans des revues à travers le monde (The New York Times, TIME, Vanity Fair, The Washington Post, Newsweek , …) et un auteur de documentaires.

Mi-mai 1997, il apprend qu’il a été choisi pour suivre et photographier Michael Jackson lors de son court séjour en Pologne.
Dans I Love You Poland, il évoque les deux jours « les plus excitants et les plus épuisants » de sa carrière et partage ses clichés. « Le temps s’est arrêté pour moi. J’étais tellement absorbé dans mon travail que ce n’est que quand son avion est reparti que je me suis aperçu que je venais de passer deux jours en compagnie de la plus grande star de la pop du monde, avec un homme qui savait beaucoup de choses. Mais le plus important j’ai découvert qui il était vraiment et cela n’avait rien à voir avec ce que les médias racontaient. Il était calme, silencieux, introverti, créatif, spontané, réagissant avec une simplicité presque enfantine. C’était un homme solitaire bien que constamment adoré par la foule ». (4)

 Extraits du livre (5)

Des photos extraites de ce livre ont été exposées au Musée de la Bergerie à Neuenstadt am Kocher (Allemagne) en juillet 2009 …

… et du 16 septembre au 12 octobre 2014, c’est sur les grilles du parc Lazienki, où se trouve le Palais sur l’eau que Michael avait visité en 1997, que le photographe décide d’exposer les clichés des temps forts de la visite de la star en Pologne.

Une galerie en plein air qui n’a pas manqué d’attirer les fans !

Sources : (1) michael-jackson-memoriampage.de/(2) mojeblogowanie-michaelina.blogspot.fr/ (3) articles.latimes.com/ (4) czaplinski.com/ (5) michaeljackson.pl/Merci à tous les bloggeurs français ou polonais pour les photos des monuments polonais que j’ai pu emprunter pour alimenter cet article.

NB : Certains textes ayant été traduits du polonais et/ou de l’allemand, merci de m’indiquer si vous constatez de grosses erreurs de traduction

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