The Man Behind the Mirror, Michael Jackson par Hamid Moslehi, Rogue Magazine, Automne 2016
Le numéro de Rogue Magazine, publié en septembre 2016, consacre un article de dix pages à Michael Jackson, avec des photos, pour certaines, inédites du photographe Hamid Moslehi. L’occasion pour l’artiste de revenir sur sa riche collaboration avec le King of Pop et d’évoquer des projets que la star avait avant les jours sombres des années 2003 à 2005. Voici la traduction de l’article:
Le photographe et caméraman privé de Michael Jackson, Hamid Moslehi révèle son expérience en tant que documentariste personnel de Michael Jackson pendant dix ans et partage avec nous des photos de Jackson sous son objectif jamais publiées auparavant.
Des tas de choses ont été dites à propos de Michael Jackson durant sa carrière de quatre décennies. Que pourrait-on dire de plus qui n’a jamais été dévoilé ? Etre l’artiste le plus célèbre de tous les temps a fait naître des pages sans fin dans la presse. Les médias étaient omniprésents et observaient chacun des mouvements de Jackson depuis son enfance. Lorsque Thriller a fait de lui l’artiste ayant le plus de succès dans l’histoire de la musique, cela a fini par l’isoler d’un contact humain normal qu’il convoitait et a fait de lui la cible continue des médias, ainsi que des sangsues et des vampires qui l’entouraient, particulièrement dans les dernières années, troublées, de sa vie.
Les réalisations musicales de Jackson pendant près de quarante ans dans le show business justifient au moins l’attention. Il détient toujours le titre de meilleur vendeur d’albums de l’histoire avec Thriller (100 millions d’exemplaires vendus), détient le record pour l’interview télévisée la plus suivie dans l’histoire, avec Oprah Winfrey (1993), et il a accumulé 44 singles à succès avec plus d’un milliard de ventes globales, le Livre Guinness des Records du Monde citant Jackson comme « L’ artiste ayant le plus de succès de tous les temps. »
Mais au fil des années, Jackson était devenu plus connu pour ses excentricités personnelles que pour sa musique révolutionnaire. Il y a eu sa prédilection pour les analgésiques, son « meilleur ami » Bubbles le chimpanzé, ses chirurgies plastiques, son caisson hyperbare, la couleur de sa peau, son domicile devenu le parc d’attraction Neverland, son bref mariage avec Lisa Marie Presley, sa fortune dépensée à acheter des bibelots et des bizarreries comme les os d’Elephant Man, et oui, le procès, et l’acquittement, pour des accusations de pédophilie.
Beaucoup de « sources » se sont présentées et ont lancé des allégations contre le King of Pop, notamment les années qui ont suivi sa mort prématurée en 2009. Des tas d’histoires ont été publiées par des personnes du cercle « intime » de Jackson, comme ses anciens gardes du corps et même par l’homme reconnu coupable de l’avoir tué, Conrad Murray. C’est d’ailleurs le livre honteux de Murray remplies d’accusations inventées de toutes pièces contre l’héritage du chanteur qui a incité Hamid Moslehi à dévoiler son histoire, à parler du Jackson qu’il a apprit à connaître pendant près d’une décennie. Avec une différence par rapport aux autres « dénonciateurs » de Jackson, c’est que Moslehi n’est pas là pour exploiter la mémoire de Jackson (Il n’a absolument pas demandé un centime à Rogue pour les photos et son histoire) et qu’il n’essaye pas d’avoir ses quinze minutes de gloire à travers des gros titres salaces.
Jackson faisait implicitement confiance à Moslehi et il lui a donné un accès sans précédent à sa vie, beaucoup plus qu’à aucun autre caméraman durant la carrière de Jackson. Il a voyagé partout dans le monde avec lui, visitant plus de 82 pays, il était là pendant les mariages et les anniversaires de la famille, lors de ses vacances avec Lisa Marie Presley, il était l’ombre de Jackson pendant toutes ses répétitions, ses spectacles et ses vidéos. Au départ caméraman des coulisses professionnelles de Jackson, Moslehi est rapidement devenu son vidéaste privé, et s’est vu confier les enregistrements de tous les aspects de la vie de Michael Jackson pour un documentaire que Jackson avait prévu de sortir après avoir compilé assez d’ images de sa vie privée. Cet accès incroyable à la vie de Jackson a permis à Moslehi d’avoir un aperçu très confidentiel de l’artiste. Il était avec Jackson au cours de certain des moments les plus cruciaux de sa vie, disponible à toutes heures de la nuit … vingt quatre heures sur vingt quatre. Il était présent lorsque ses enfants étaient bébés, il enregistrait à ses côtés lors de la débâcle Martin Bashir en 2003, et il a même été arrêté aux côtés de Jackson durant les allégations. Il a vu la douleur intérieure de Jackson à cette époque: la douleur d’avoir réussi tant de choses et d’être si lourdement ridiculisé a considérablement pesé à Jackson. L’histoire d’un garçon devenu un homme trop tôt et d’un homme qui a désespérément essayé de redevenir un garçon.
En possession de centaines et de centaines d’heures de films de Michael Jackson lors de certains de ses moments les plus intimes depuis 1997, Moslehi n’avait jamais évoqué son histoire publiquement jusqu’à présent. Les films varient entre des moments où Michael fait du parachute ascensionnel ou fait l’idiot dans un zoo à des soirées où Jackson est enfermé dans sa chambre d’hôtel. Moslehi raconte à Rogue l’histoire du Michael Jackson qu’il connaissait, l’éternel Peter Pan, son côté gardé et privé que le public ne voyait jamais.
« Il voulait faire l’histoire avec ce documentaire, » explique Moslehi qui avait été commissionné par Jackson pour le réaliser. « Je savais c’était la chance de ma vie de photographier et de filmer l’un des plus grands artistes du monde. J’ai beaucoup appris au cours de ces années à ses côtés. »
« Je veux que ce documentaire soit historique. Je veux qu’il change la façon dont les gens me voient », a dit Jackson dans un message vocal que Moslehi me fait écouter, quand Michael lui a soumis l’idée.
« J’ai toutes ces images depuis des années et je me dit qu’il faut que je réalise la volonté de Michael », explique Moslehi. « J’ai décidé qu’il était temps de publier certains morceaux et de réaliser le documentaire. Il y a des centaines d’heures de films exploitables de Michael en tant que père et en tant que personne ordinaire. Il était juste une personne normale. »
« Il a eu une vie personnelle et une vie commerciale et il voulait que j’enregistre les deux. Sa vie commerciale concernait ses vidéos, ses concerts, des répétitions et des enregistrements en studio, et sa vie personnelle c’était lui à Neverland, photographier ses enfants, faire des portraits de famille, des choses comme ça, ce sont des images que les gens n’ont jamais vues », continue Moslehi. « Dans le documentaire, j’aborderai le cas Gavin Arviso pour montrer la vérité et montrer également quel genre de personne était Michael : le père, l’artiste, montrer à quel point il travaillait. J’ai comme une obligation de réaliser le souhait de Michael, ce qu’il m’a demandé de faire. J’espère pouvoir faire une série de documentaires, j’ai assez des images pour toute une série ».
« C’était un père génial pour ses enfants, une personne généreuse chez lui, mais quand il retournait travailler, c’était un perfectionniste. Il était l’un des plus grands artistes, il était très instruit et extrêmement précis « . En tant qu’artiste accompli et perfectionniste, Moslehi dit que Michael Jackson répétait pendant des heures, parfois jusqu’à ce qu’il puisse à peine tenir debout. Il a été dit que Jackson repoussait ses limites, en voulait trop. Après de longues journées de répétitions, Moslehi explique: « Il était épuisé. Il perdait plus de deux kilos de transpiration par show. Il n’avait pas de graisse, mais il donnait tout. Son médecin me disait que chaque fois qu’il faisait un concert il perdait plus de deux kilos. »
« Il fallait être prêt vingt quatre heures sur vingt quatre. Certains jours, quand nous étions sur la tournée HIStory, il m’appelait à trois heures du matin pour me dire que les fans chantaient devant l’hôtel, et que nous devions aller les saluer. Et je me levais et j’arrivais. Je n’avais pas le temps de me changer, et j’avais donc pris l’habitude de dormir avec mes vêtements, la batterie et la caméra prête à tourner. La plupart de mon temps dans les hôtels, je le passais au téléphone parce que nous n’avions pas de téléphones cellulaires et au cas où il y aurait un appel, j’étais prêt à partir ».
« C’était un perfectionniste et il vous faisait travailler vraiment dur. Etre parfait, continuer de répéter et continuer de faire les choses jusqu’à ce que soit parfait. Ce que j’appris c’est que rien n’est jamais parfait mais vous devez tout de même viser la perfection. Faire les choses jusqu’à ce que vous sentiez que c’est magique « , dit-il.
« Parfois, il regardait une de mes photos et me disait que c’était une bonne photo, mais à de nombreuses reprises, il m’a donné ce sentiment que je devais essayer de faire mieux la fois suivante. Il me poussait au-delà de mes limites simplement en me donnant son avis », ajoute Moslehi. « Mais la façon subtile dont il le faisait, c’était logique, et la fois suivante, j’essayais de rendre la photo un peu plus dramatique. Et quand je le faisais, les photos étaient vraiment belles. »
Il y aussi eu toutes ces photos instantanées capturées par Moslehi. Des moments, qu’il nous a montrés de Michael lors des fêtes d’anniversaire de ses enfants au fil des ans, des vidéos et des photos privées. Sur l’une des photos que Moslehi nous offre, on voit Jackson en pyjama, coupant le gâteau d’anniversaire de Prince. En zoomant, on peut voir la bande sur le nez de Michael qui maintient la prothèse qu’il avait fait poser. Il devait porter une prothèse pour couvrir le trou sur le bout de son nez causé par de multiples rhinoplasties. Il portait souvent un masque sur le nez et la bouche, non pas à cause des germes, comme cela a de nombreuses fois été rapporté, mais pour couvrir l’état de son nez.
Michael, son fils Prince et le photographe Hamid Moslehi (photo non incluse dans l’article)
Jackson, le garçon dans une bulle depuis l’enfance, ne supportait pas son visage en privé et avait des difficultés à dormir. « Il a toujours eu des insomnies et il toujours cherché des moyens pour dormir pour pouvoir être opérationnel le matin ou le lendemain », admet Moslehi. « Je ne connais pas les détails exacts, mais je sais qu’il a essayé tous les médicaments possibles ». Il a été dit que Jackson pouvait prendre jusqu’à quarante comprimés de Xanax en une nuit et quand cela a cessé de fonctionner, il s’est tourné vers des médicaments plus forts comme le propofol, un sédatif censé être administré en tant qu’anesthésiant avant une chirurgie.
« Le propofol est un produit qui a été utilisé pour faire dormir Michael. Je suppose qu’il a tout essayé. Des tas de médicaments lui ont été prescrits et rien de n’a vraiment fonctionné, à l’exception du propofol. Quand vous êtes Michael Jackson et que vous êtes au top de votre carrière, vous voulez y rester. Lorsque ce n’est pas le cas, il y a tellement de pression que vous êtes dans tel état d’esprit où vous ne pouvez pas dormir. Il faut vraiment que vous compreniez ce que vivait Michael Jackson », nous dit Moslehi.
« D’autres somnifères ont fonctionné au début, mais au bout d’un certain temps il se créé une immunité ou une tolérance, et il faut passer au niveau suivant. Chaque corps réagit différemment à certains médicaments, peut être que le Xanax vous fera dormir toute une journée, mais pas lui. Et finalement, ce qui a vraiment marché pour lui c’était le propofol ». Des mots poignants quand on sait que le propofol est la substance responsable de la mort de Jackson. Le docteur Conrad Murray, chargé d’administrer le dosage à Jackson et de suivre ses effets, a été déclaré coupable d’homicide involontaire quand il a donné à Michael la dose fatale.
En dehors de ses problèmes bien connus avec les somnifères, lorsqu’on lui a demandé si Jackson avait des penchants secrets, Moslehi répond rapidement avec un sourire, « Michael aimait les sucreries. Il adorait les bonbons Lifesavers. Lorsque j’ai découvert qu’il aimait les Lifesavers, j’avais toujours deux paquets pour lui lorsque nous faisions des photos. Il mangeait beaucoup de bonbons, il vivait pour le sucre! Il essayait d’être végétarien, mais de temps en temps il mangeait du poisson et du poulet. Sa nourriture préférée était le Kentucky Fried Chicken. Quand nous assistions à des événements de collecte de fonds où on servait la meilleure nourriture au monde, faite par les plus grands chefs, j’étais juste derrière lui, à mourir de faim, et lui ne prenait que de petites bouchées pour être poli … et dès que nous partions, il demandait à aller au KFC pour acheter un repas de vingt morceaux de poulet et il le mangeait dans la voiture », se souvient-il en riant.
Lorsque Moslehi parle de Jackson, c’est avec la crainte d’un fan, bien qu’il fût quelqu’un proche de lui, quelqu’un en qui Jackson avait confiance et se confiait. Ses moments préférés avec Michael étaient des moments simples. « Il aimait faire du shopping. Je me souviens d’une fois où je suivais Michael dans certains magasin de disques où nous allions faire des courses, c’était à l’intérieur d’un centre commercial … il y avait beaucoup de gens et il faisait chaud et je poursuivais Michael avec une caméra de quinze kilos, suant à grosses gouttes. J’ai finalement réussi à entrer chez le disquaire, ils ont fermé les portes et nous avons tous repris notre souffle. Je transpirais énormément et Michael a essuyé la sueur de mon front avec sa veste. Et je transpirais encore plus parce que Michael Jackson avait simplement essuyé la sueur de mon front avec sa veste », dit-il, en explosant de rire à nouveau. « Il faisait ce genre de choses incroyables! »
Les autres moments forts pour Moslehi était ceux, spontanés, où Jackson se mettait à chanter pour lui-même, ce qui arrivait souvent. « Une fois nous étions dans un bus avec les membres de l’équipe et il a voulu inverser les rôles« , se souvient Moslehi. « Il leur a demandé de chanter une chanson et la plupart se sont dit « mais il plaisante, je ne vais pas chanter devant Michael Jackson ». Alors il est venu vers moi et je me suis dit « oh non, mec, s’il t plait, non, ne me demande pas de chanter ». Mais on dit pas non à Michael, et je me suis mis à chanter une de ses chansons. J’étais tellement gêné mais il m’a forcé à le faire. J’ai chanté une de ses vieilles chansons. Il est resté la à me regarder, en essayant de montrer qu’il écoutait et prêtait attention ».
Alors qu’il partage tous ces petits moments spéciaux sur Michael, Moslehi se souvient du grand moment, celui qui a tout changé. Le jour où il a été arrêté à en même temps que Jackson pour le procès Gavin Arvizo. « Il était 8h30 et je dormais sur mon lit quand il y a eu un coup à la porte , c’était le département du shérif avec presque quinze flics, j’avais l’impression de rêver « , se remémore-il sombrement.
« Ils ont coordonné nos deux arrestations en deux temps et deux lieux différents. Ils ont attendu jusqu’à huit heures du matin parce qu’ils devaient conduire de Neverland jusqu’à chez moi et il y avait de la circulation. Au début, je ne savais pas ce qui se passait. Après avoir fouillé toute ma maison, ils m’ont dit d’allumer la télé. Je me suis mis sur CNN et j’ai vu cette descente de flics à Neverland. Ils m’ont demandé si je connaissais Gavin. J’avais rencontré Gavin le jour où il a rencontré Michael à Neverland et j’avais filmé ce moment. Ils ont pris tous mes disques durs, mes ordinateurs, mon appareil photo et tous les équipements, tout. Ils m’ont dit qu’ils me rendraient tout dans deux jours. J’ai tout récupéré au bout de deux ans ».
Le photographe a été impliqué dans cette affaire parce que la famille Arvizo avait accusé Moslehi d’avoir forcé Gavin à filmer une interview pour dire du bien à propos de Michael. La famille l’appelait un co-conspirateur. « Il y avait cinq personnes listées en tant que conspirateurs et j’en faisait partie. Et quand il y a une affaire et que vous êtes un co-conspirateur votre avocat vous dit « vous ne pouvez parler à personne ». Je ne pouvais pas parler à Michael et Michael n’avait le droit de me parler, pendant deux ans jusqu’à ce que l’affaire se termine. Il a quitté la pays après tout cela, il était dévasté. «
Jackson a publié un documentaire réfutant l’interview de Bashir, appelé Take Two: The Footage You Were Never Meant to See qui contenait les images tournées par Moslehi. Mais il n’a plus jamais échappé à l’étiquette de pédophile après les allégations. C’était la trahison ultime pour Michael, parce qu’il avait pris Gavin sous son aile et lui avait montré beaucoup d’amour et de compassion, ce qui avait finit par lui sauver la vie, selon Moslehi.
« Les médecins de Gavin lui donnaient deux semaines à vivre. Michael et lui se sont rencontrés par le biais de la fondation Make a Wish. Son dernier souhait était de rencontrer Michael Jackson, et Michael l’avait invité à Neverland. Le jour de leur rencontre, Michael a pris ce gamin sous son aile, il a fait venir sa famille à Neverland. Michael disait, « ce gamin a besoin d’amour et d’espoir et grâce à ça il arrivera à survivre », et c’est ce qui est arrivé. Il s’est remis complètement de son cancer, ses cheveux ont repoussé et les médecins n’en revenaient pas de voir ça. C‘était un miracle. Et au lieu de récompenser Michael ils l’ont traîné au tribunal pour pédophilie. C’est l’une des histoires que je veux raconter dans mon documentaire. J’ai des preuves qui montrent que Gavin était censé mourir et que Michael l’a aidé à guérir. Il savait que ce qu’il avait besoin c’était de l’espoir et de l’amour et Michael lui en a donné, à lui et à sa famille. Grâce à cet amour, l’enfant a survécu à son cancer et il a vécu plus longtemps que lui. Il est toujours en vie. Et puis le documentaire tordu de Martin Bashir, (Living With Michael Jackson, en 2003) a été diffusé. Dedans, il y a une séquence où Michael et Gavin se tiennent la main … et la suite, vous la connaissez, il y a eu une enquête criminelle et il a été accusé de pédophilie. Cette famille courrait après l’argent, ils ont vu qu’ils avaient l’occasion de se faire des millions de dollars ».
Charles Thompson du Huffington Post dit: « quand je me repenche sur le procès Michael Jackson, je vois des médias hors de contrôle. La quantité considérable de propagande, de partis pris, de distorsion et de désinformation va presque au-delà de la compréhension. En lisant les transcriptions des débats du procès et en les comparant aux coupures de presse, le procès qui nous était relayé ne ressemblait pas du tout au procès qui avait lieu dans la salle d’audience. Les transcriptions montrent un défilé sans fin de témoins à charge minables qui se parjuraient presque toutes les heures et qui s’écroulaient lors du contre interrogatoire. Les articles de presse et les reportages télévisés détaillaient jour après jour des accusations odieuses et des insinuations blafardes ».
Même si il a été entièrement innocenté et que le jury a reconnu à l’unanimité Michael Jackson NON COUPABLE, il ne s’est pas senti disculpé, explique Moslehi. Les médias et ses manières de faire dégoûtantes avaient déjà fait des dégâts et son personnage avait déjà été assassiné. Et c’est ainsi que la caméra de Hamid s’est arrêtée de filmer … Michael Jackson avait mis de côté son rêve de montrer au monde qui il était vraiment.
Ce qui a été rarement été évoqué dans les médias c’était le dévouement de Jackson à guérir le monde. Les millions qu’il a donnés aux organismes de bienfaisance, les milliers d’heures dédiées inlassablement à la promotion des causes en faveur des enfants; il était un indéfectible défenseur des droits de l’homme. Les fans ont toujours été le carburant de Jackson pour le changement. « Sa façon de réagir avec ses fans était toujours fascinante à observer », commente Moslehi. « Les fans lui étaient fidèles et la loyauté signifiait beaucoup pour lui. Il avait été si souvent trahi au cours de sa vie. Donc les fans qui ont toujours été fidèles avaient le plus grand respect de Michael. Il était très gentil, chaleureux et conciliant avec ses fans. Je l’ai constaté à d’innombrables reprises, comme la fois où, par une nuit froide et pluvieuse, les fans étaient dehors, devant l’hôtel à chanter ses chansons et attendre qu’il sorte, et il leur a fait livrer du chocolat chaud et des couvertures. Il écrivait des messages avec « Je vous aime » dessus et il les jetait du balcon pour les fans afin qu’ils puissent avoir un souvenir, c’était étonnant à voir « .
C’est ce côté humain, plus important que sa vie, que je veux garder quand je pense au plus grand artiste du monde. Ainsi que la première fois que j’ai vu les images de son moonwalk, sur scène en 1983. C’est le moment qui a changé à jamais la structure de la musique populaire. Je repense à la façon dont Billie Jean m’a fait me sentir la première fois que je l’ai entendue. Michael Jackson n’a pas seulement mis la barre très haute, il a ébloui la barre et l’a transformée en or; et personne n’a encore pu l’élever plus haut ou avec le même panache.
Il était, finalement, exactement ce qu’il s’est efforcé d’être et a lutté pour le rester: la plus grande star du monde. L’après-midi du 25 Juin 2009, quand la nouvelles est tombée que Michael Jackson était décédé d’un arrêt cardiaque à Los Angeles, à l’âge de 50 ans, l’effusion de choc et de chagrin, a été la plus grande et la plus immédiate de son genre que le monde ait jamais vue, en dehors des événements du 11 septembre 2001. Les jours qui ont suivi sa disparition, les chaînes d’informations, les émissions spéciales, et les unes de journaux sont revenus sur sa mort et sur son héritage. C’était un homme avec une vie compliquée et originale, un homme avec une histoire riche à la fois légendaire et infâme.
Source: Rogue Magazine (traduction onmjfootsteps.com)
Site d’Hamid Moslehi avec de nombreuses photos de Michael Jackson
2 Comments
Agnesdea
Merci beaucoup pour la traduction de cet article qui mérite d’être lu par le plus grand nombre et votre travail y contribue ! J’espère que ce documentaire prendra jour, c’est ce que je souhaite depuis si longtemps. Il faut traverser l’image de l’artiste pour découvrir un homme qui a su garder sa simplicité, son amour inconditionnel pour l’humain malgré tout ce qu’il a pu traverser. Unique avec tout ce que ça comporte ! Merci !
Rachelmj
Merci à vous pour ces mots ….. oui c’était un artiste hors pair mais aussi et surtout un être humain magnifique….qu’il manque à ce monde!