Ses relations professionnelles

Bernie Hayes et les Jackson 5

Bernie Hayes, un animateur radio renommé, évoque pour le site michaeljacksonreel.weebly.com ses liens avec les Jackson 5 et comment, avant même qu’ils ne signent avec Motown, il a vu en eux des futures stars.

Comment avez- vous commencé à la radio?

En fait, j’ai commencé à faire de la radio quand je faisais mon service militaire et que j’étais étudiant, en même temps, à l’Université de l’Illinois. Je faisais ce qu’on appelle Usafi. Il y avait plusieurs stations de radio sur les différentes bases de la force aérienne et j’ai eu mon premier travail professionnel en 1956 à Alexandrie, en Louisiane, à la radio KBBS.

La radio a toujours été une passion pour moi et j’ai toujours su que je voulais en faire. Et donc, à partir de 1956 jusqu’à aujourd’hui, j’ai toujours travaillé pour la radio.

Quels ont été les artistes et les groupes que vous admiriez lors de vos premières années à la radio et que vous aimiez passer?

Lorsque j’ai commencé, les plus grands artistes étaient Louis Jordan, Dinah Washington, Nat king Cole et tous les groupes de Doo-wop comme The Ravens, The Drifters et The Mills Brothers. Ils étaient très populaires à l’époque.

Dans les années 1960, les Jackson Five se sont fait un nom grâce au Chitlin’ circuit. Comment les avez-vous rencontrés?

Je suis de Chicago et les Jackson Five étaient de Gary, dans l’Indiana. Je me souviens que l’on entendait parler de ce petit groupe de gamins de Gary qui venait faire des spectacles locaux. Après avoir entendu parler en permanence de ce groupe, j’ai voulu les voir. Je suis donc allé à Gary et je les ai vus se produire. Ils ne me connaissaient pas à l’époque et je ne les connaissais pas.

En 1963, j’ai emménagé à San Francisco pour travailler à KSOL Radio, mais j’en suis reparti en 1965 pour venir ici, à St. Louis. Je me souviens que je parlais aux gens de Saint-Louis de ce gamin et du disque du groupe, Big Boy. Après qu’il soit sorti, j’ai commencé à le jouer à la radio et c’est devenu un petit succès pour eux. Big Boy est devenu un hit original pour les Jackson Five à l’époque.

Après avoir découvert qui étaient les Jackson Five, quand les avez-vous rencontrés ?

C’était bien avant que le groupe n’arrive à Motown Records. Mon ami et partenaire de la radio Scoop Sanders et moi avons fait venir les Jackson Five ici à East St. Louis pour un show dans un club appelé London House East. Sur la route, ils sont tombés en panne d’essence et nous avons du aller leur acheter de l’essence. (Rires)

Nous avons donc fait ce spectacle lorsque le groupe est venu ici, mais nous en avons fait deux ou trois autres avec eux. Il y avait aussi d’autres performers mais les Jackson Five mettaient le feu. Ils les surpassaient tous. Nous avons rencontrés ces gars et ils étaient géniaux.

Quelques années plus tard, quand les garçons ont eu du succès avec Motown, Joe et moi sommes devenus amis. Quand je repense à ces moments, ce n’était que du plaisir. Le groupe était toujours très humble. Tous ces enfants l’étaient.

Qu’est-ce qui vous a marqué au sujet des Jackson Five avant qu’ils ne rejoignent Motown Records?

Je me rappelle surtout de leur chanson Big Boy et lorsqu’ils l’interprétaient sur scène avec d’autres reprises. Ils ont interprété beaucoup de succès de l’époque lorsqu’ils venaient à St. Louis.

À votre avis, qu’est-ce qui rendait le groupe si spécial – à partir du moment où ils ont été les Jackson Five, jusqu’au moment où ils sont entrés chez Motown, devenant ainsi les Jackson 5?

Michael, lui-même était la signification du « prodige ». Mais pas seulement Michael. Tous ces gamins étaient talentueux. Michael bien sûr, mais tous avaient un vrai talent. Joe les a préparés à la perfection et en a fait des professionnels. Imaginez des professionnels à seulement 6 et 7 ans, et certains un peu plus vieux, et vous avez les Jackson Five. Ils connaissaient les pas. Ils connaissaient tout. En fait, quand Berry [Gordy] les a signés, ils étaient déjà pros. C’était une bonne affaire. Leur instrumentation était également étonnante. Ils jouaient des instruments comme des professionnels. Ils savaient ce qu’ils faisaient et ce qu’ils produisaient était de qualité. C’était des pros, mais je pense qu’à l’époque, les Jackson Five ne se rendaient pas compte à quel point ils l’étaient vraiment.

Vous avez continué à voir les Jackson 5 quand ils faisaient partie de la Motown. Vous souvenez-vous de moments particuliers de cette époque ?

Je me souviens de les avoir vus en 1971 à l’Auditorium Kiel de St. Louis. Il s’est passé quelque chose de spécial ce soir-là. Une jeune fille, devenue aveugle, voulait rencontrer les Jackson 5, et nous avons organisé ça. C’était un moment très spécial pour elle. Wilma Chestnut, c’était son nom, savait que je connaissais les garçons. Elle voulait vraiment rencontrer Michael et adorait le groupe.

Comment c’était de les voir en live? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

La principale chose dont je me souviens en dehors de leur performance c’est la musique qu’on laissait jouer pendant au moins 10 à 15 minutes après la fin du spectacle afin qu’ils puissent tranquillement partir sans que les fans le sachent. La musique continuait et les fans pensaient que les Jackson 5 allaient revenir, qu’ils étaient en coulisses, mais au lieu de cela, le groupe quittait la salle. C’était leur musique de sortie.

Les Jackson 5 avaient tellement de succès que ce type de sortie était nécessaire pour leur sécurité.

Et parce que tout est toujours question de musique, quelle est la chanson de Michael ou des Jackson 5 que vous aimiez passer à la radio, lorsqu’ils sont devenus des artistes de la Motown?

J’adorais passer la version des Jackson 5 de Who’s Lovin’ You. Oh wow, Michael déchirait. C’est ce qui me vient tout de suite à l’esprit. On ne passait pas seulement des singles. On jouait aussi des morceaux qui se trouvaient sur les albums ou des faces B, et Who’s Lovin You était la face B de I Want You Back. J’adorais le passer.

Sources : michaeljacksonreel.weebly.com (traduction onmjfootsteps.com), photos Bernie Hayes/MJphotocollectors

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