Discographie

Seeing Voices

Lorsque fin mai 2015, fuitent sur le net les premières images du projet Ghosts de 1993, alors appelé Is This Scary (voir ici), il est accompagné d’un extrait d’un titre inédit, Seeing Voices (qui n’a d’ailleurs rien à voir avec les images), envisagé pour l’album Invincible. La version intégrale de plus de trois minutes sera divulguée quelques semaines plus tard.

Seeing Voices a été conçue par le compositeur, arrangeur et orchestrateur Sidney Fine (le mari de Rose Fine, la préceptrice des Jackson 5 lorsqu’ils étaient en tournée) avec deux pianos, une basse acoustique, et un petit chœur de Ray Charles (un homonyme du grand artiste).

Seeing Voices est « une chanson pour les sourds », inspirée par le titre du livre best-seller du neurologiste, le Dr Oliver Sacks, du même nom, de 1989, une des références en matière de bibliographie concernant les personnes sourdes et leur isolement de la société du 19ème siècle.

Sidney Fine, touché par la génèse du livre, contacte alors le Roi de la Pop pour poser sa voix sur un titre hommage qu’il vient d’écrire. Un hommage d’autant plus personnel pour Fine que son fils Peter est décédé en 1975 d’une maladie rare du cerveau qui lui avait fait perdre l’ouïe.

Matt Forger, l’ingénieur du son de Michael Jackson depuis plusieurs années, qui connait Fine depuis un long moment, a également travaillé sur le morceau (et sur d’autres projets de Fine à l’époque).

Lorsque Michael Jackson a eu fini d’enregistrer sa voix, il a déclaré à Fine qu’il adorait le titre, mais lui a demandé des rajouter des cordes au morceau.

Le titre, dans la lignée des textes à messages que le Roi de la Pop aimait produire, commence  par une longue intro de plus d’une minute (que l’on n’entend pas lors de la présentation du titre dans la vidéo ci-dessous), avec des cordes rappelant une valse. Michael interprète ensuite cette magnifique ballade mélodieuse et délicate qui, à n’en pas douter, n’a pu que le marquer.

Les paroles

I sing of what you see and might think about
Because of what you see.
Moving hands, mobile faces
Where by the eye
Not the ear traces what’s on the mind

So when you see hands
Weaving the space between friends.
Think of them as being
As though you were seeing voices
Speech without sound face to face, hands unbound
Weaving the space between friends
So, think of them as being
As though you were seeing voices.

Believe it they ramble on exactly as we would
And talking with someone we know
And even they stumble on expressions as we would
And talking with anyone.

So..

When you see hands weaving
The space between friends
think of them as telling or asking
Or spelling out choices
So think of hands as being
As though you are seeing voices.

Think of them as being
As though they were seeing voices.
Speech without sound face to face, hands unbound
Weaving the space between friends
So, think of them as being
As though you were seeing voices.

Chœurs :
When you see hands weaving
The space between friends
think of them as being
As though you were seeing voices.
Speech without sound face to face, hands unbound
Weaving the space between friends
So, think of them as being
As though you were seeing voices.

Michael :
So think of them as asking or telling
Or spelling out choices
Just think of hands as being
As though you were seeing, voices

Just think of hands as being
As though you were seeing, voices

Voices, voices

La chanson a été présentée le 28 mai 1999 lors d’une petite soirée privée organisée par Sidney Fine au Ventura Club à Sherman Oaks, en Californie. Michael n’est pas présent. 

Dans la vidéo de cette réception qui est apparue, on y aperçoit cependant Matt Forger et bien sûr le couple Fine.

Le titre ne sera finalement jamais publié sur Invincible. La cassette, en possession de Frank Cascio (image en tête de l’article), finira aux enchères chez Julien’s Auctions en 2014 (!), ce qui explique d’ailleurs la fuite de la chanson.

Retrouvez toute l’histoire de la chanson et ses origines dans le #2 du magazine Invincible, paru en septembre 2014.

Sources : Damienshields.com/Invincible Magazine

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