Michael Jackson et Disney

Michael Jackson et Hazel George, une amitié méconnue

Hazel Georges est un nom peu connu dans le monde de Disney mais pourtant très influent. A une époque où le rôle des femmes dans le monde du travail n’était pas aussi important qu’aujourd’hui, Walt Disney savait reconnaître leur talent et leur influence quand cela se présentait.

Hazel Georges, née en 1904, entre dans la vie de Walt Disney en 1940, en tant qu’infirmière des Disney Studios mais devient rapidement l’infirmière personnelle de Walt. Souffrant d’une blessure au cou, récurrente depuis un match de polo en 1938, Walt se fait soigner tous les après-midi par Hazel, dans une des pièces attenantes à son bureau. Hazel devient ainsi l’une des plus proches confidentes de Disney. Ne pouvant plus jouer au polo, ce serait Hazel qui aurait incité Walt Disney à trouver un autre passe temps qui l’aurait mené à sa passion pour le chemin de fer. Une passion qui le conduira, entre autre, à créer le Walt Disney Carolwood Pacific Railroad, son propre chemin de fer dans sa propriété de Carolwood à Holmby Hills, à quelques centaines de mètres de ce qui sera la dernière demeure de Michael, un demi-siècle plus tard !

Sous le nom de « Gil » George, elle co-écrit également près de 90 chansons pour les dessins animés et les shows télévisés de Disney dont le Mickey Mouse Club.

L’influence d’Hazel n’est dévoilée qu’en 1975, lorsque Bob Thomas, célèbre journaliste spécialisé dans les reportages et biographies des personnalités du cinéma hollywoodien, l’interviewe pour son livre Walt Disney, An American Original (paru en 1976 et que Michael possédait dans sa bibliothèque de Neverland) et découvre qu’elle partageait avec l’homme plus de vingt-cinq ans de souvenirs quotidiens. Dans l’avant-propos de son ouvrage, Bob Thomas reconnait qu’Hazel lui a fournit toute les clés pour comprendre la personnalité de Walt Disney.

Les chemins de Bob Thomas et Hazel George vont se croiser une dizaine d’années plus tard, grâce à Michael Jackson. Au milieu des années 80, Bob reçoit un coup de téléphone, un souvenir qu’il a évoqué au site today.com en 2009, au lendemain de la disparition de Michael.

« Bonjour, Bob, c’est Michael. » Je ne l’ai pas reconnu tout de suite: « Avez-vous écrit un livre à propos de Walt Disney? » me demanda-t-il
J’avais effectivement écrit Walt Disney, An Américain Original. J’ai fini par reconnaître, Michael Jackson, me souvenant également qu’il avait une passion pour tout ce qui concernait Disney.

« J’aimerais vous parler de Walt, » dit-il, et j’ai accepté. La date a été fixée au lendemain soir dans la maison de famille, à Encino, dans la vallée San Fernando, à quelques rues de chez moi.

Je suis arrivé devant la propriété et me suis annoncé à un réceptionniste à l’autre bout d’un interphone. Une porte massive s’est ouverte lentement, j’ai remonté une allée étroite et me suis arrêté devant un bâtiment contenant des bureaux. J’ ai regardé autour de moi, je pensais avoir vu un grand arbre à proximité mais lorsque j’ai regardé de nouveau, plus attentivement, je me suis aperçu que c’était une girafe !

Un assistant est venu me dire que Michael Jackson serait bientôt prêt, et j’ai passé vingt minutes à regarder un mur rempli de photos de Michael avec Frank Sinatra, Ronald Reagan, Elizabeth Taylor, Elvis Presley et d’autres célébrités.

J’ai été présenté à Michael dans une grande salle à manger puis je l’ai suivi à l’étage, dans la bibliothèque, où se trouvait un portrait grandeur nature de Walt Disney.

« Ça vous dérange si j’enregistre notre conversation? » a-t-il demandé. « Non, si vous ne l’utilisez pas à des fins commerciales », j’ai répondu.

Il a commencé par me poser quelques questions et je lui ai expliqué comment j’avais réussi à interviewer Walt. Il me posait des tas de questions et je lui évoquais quelques souvenirs de Walt. Vers la fin de la conversation, Michael m’a demandé avec hésitation si Walt avait jamais utilisé des jurons. Sans réfléchir, je lui ai répondu que je ne l’avais jamais entendu en proférer un seul.

L’entrevue s’est terminée et Michael m’a escorté jusqu’aux photos que j’avais déjà regardées attentivement.

Il était occupé dans le milieu des années 1980 et je ne m’attendais pas à avoir à nouveau des nouvelles. Pourtant, quelques mois plus tard, il a appelé. « Bonjour Bob, c’est Michael, pensez-vous que Hazel George est encore en vie? » Je lui ai répondu que je ne savais pas mais que j’allais me renseigner.(…) J’ai découvert que Hazel vivait toujours, dans un petit appartement près des studios Disney à Burbank.
« J’aimerais lui parler, » m’a dit Michael. « Pouvez-vous arranger cela? »

C’est ce que j’ai fait, et quelques jours plus tard, Michael Jackson est venu me chercher chez moi dans sa limousine et j’ai indiqué au chauffeur la direction du bungalow de Hazel.

Hazel avait vieilli depuis que je l’avais interviewée pour la biographie de Walt Disney et il a fallu que je la sollicite. J’avais enregistré les histoires qu’elle m’avait alors racontées et j’avais apporté les cassettes avec moi. Je les lui ai repassées et je l’ai laissé livrer ses souvenirs. Michael était fasciné mais ne disait rien. Quand nous avons eu fini, Hazel a dit à Michael, « Revenez me voir, mais sans lui, il parle trop ! » Elle parlait de moi !

Quelques mois ont passé, et j’ai reçu un autre appel: « Bonjour Bob, c’est Michael. » Il voulait en savoir plus sur Walt Disney et voulait que je le rejoigne dans un studio d’enregistrement de la vallée de San Fernando. Je suis arrivé à l’heure mais j’ai du attendre une heure qu’il termine sa session. Nous nous sommes assis dans un bureau et il m’a de nouveau posé des questions sur Walt, pour la plupart, les mêmes que lors de notre première rencontre.

Il m’a également demandé à nouveau si Walt avait jamais utilisé un certain juron. Cette fois, je me suis souvenu que c’était arrivé en une occasion et j’ai commencé à lui expliquer les circonstances humoristiques. « Oh, » a-t-il dit.

Je ne l’ai jamais revu ensuite ».

Michael, lui, a continué de rendre visite à Hazel, pendant près de dix ans. Il lui apportait des CD de musique classique ou lui faisait livrer des fleurs, probablement jusqu’à son décès le 12 mars 1996.

Sources: originalmmc.com/ nefertari25.wordpress.com

Laisser un commentaire